Le trafic des avions dans les aéroports et le ciel belges est géré (réglé) par des contrôleurs aériens (appelés aussi aiguilleurs du ciel), employés par une société, appelée Skeyes.

Depuis février, un conflit entre les contrôleurs aériens et la direction de Skeyes perturbe régulièrement le trafic aérien belge. Les contrôleurs aériens réclament des changements dans l’organisation de leur travail, de meilleurs salaires et l’engagement de contrôleurs supplémentaires. Pour obtenir tout cela, depuis février, ils mènent régulièrement des actions. Ils font grève (arrêtent le travail), s’absentent du travail pour cause de maladie…

Perturbations

Lorsque les aiguilleurs du ciel arrêtent le travail, la sécurité des avions n’est plus assurée et cela bloque en partie ou tout à fait la circulation aérienne dans le pays. Les avions n’ont plus l’autorisation de décoller ou d’atterrir dans les aéroports. Il y a des retards, des vols supprimés… Les appareils ne peuvent plus passer au-dessus de la Belgique. Lorsque le trafic aérien est perturbé ou carrément bloqué, les passagers, les compagnies aériennes et les aéroports ont de gros problèmes.

Le 10 mai, après des mois de conflit, un accord a été trouvé avec les travailleurs.

Rien n’est réglé

On pensait le conflit réglé. Mais patatras! Le 16 mai, une grève surprise de contrôleurs aériens de Skeyes a de nouveau paralysé le trafic belge une partie de la journée.

Cette nouvelle grève a énervé beaucoup de monde. La compagnie aérienne Brussels Airlines a introduit une plainte en justice contre Skeyes. Celle-ci a été condamnée à payer de fortes sommes d’argent à Brussels Airlines si, d’ici le 26 mai, des vols sont annulés ou retardés à cause d’une grève des contrôleurs aériens.

Les autorités belges menacent aussi de faire appel à la justice pour obliger Skeyes à assurer son service même en cas de grève des contrôleurs aériens.

Autre effet de ce conflit social: Skeyes pourrait perdre sa position dominante et ne plus être la seule société à régler le trafic aérien en Belgique. En cas de grève, les autorités belges pourraient demander à l’armée ou à des contrôleurs aériens de pays voisins de gérer l’espace aérien belge. C’est techniquement possible.

Le conflit chez Skeyes n’est pas réglé. Deux des trois syndicats (associations de défense des travailleurs) qui défendent les contrôleurs aériens rejettent l’accord du 10 mai et la direction ne veut pas le renégocier (en rediscuter). Des perturbations dans le ciel belge sont encore possibles.