Depuis deux ans, les États-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances économiques du monde, sont en pleine guerre commerciale.

Ils s’opposent à coup de mesures, interdictions, ou augmentations des taxes douanières (si une entreprise veut vendre une marchandise dans un pays étranger, elle doit lui payer une taxe, une somme d’argent qui va dans les caisses de ce pays). Les taxes douanières imposées par les États-Unis sur une longue liste de produits chinois, par exemple, viennent de passer de 10 à 25%. Les Chinois ont répliqué en augmentant eux aussi les droits de douane sur plus de 5 000 produits américains.

Google et Huawei

Le géant américain Google a annoncé qu’il allait suspendre ses relations avec le Chinois Huawei. Huawei se trouve en effet sur la liste noire des entreprises suspectes avec lesquelles on ne peut commercer que si on a l’accord des autorités américaines.

Huawei, c’est le 2e plus grand vendeur de téléphones mobiles dans le monde. Si Google cesse de travailler avec Huawei, cela veut dire que les futurs appareils du fabricant chinois n’auront plus la version complète d’Android, ni aucun service de Google (Gmail, YouTube, Google Maps…).

Le directeur de Huawei se veut rassurant. Il se dit plus fort qu’on ne pense. Mais d’autres pays ont déjà mis Huawei sur une liste d’entreprises dont il faut se méfier ou qu’il faut interdire. Beaucoup la soupçonnent d’utiliser sa technologie pour espionner au service des dirigeants chinois. Une loi chinoise de 2017 renforce cette crainte. Les technologies, ce n’est pas que du matériel et de l’argent… Il y a des informations, des renseignements précieux, qui passent par là.