Le glyphosate est une substance qui peut détruire les plantes jusqu’aux racines.

Seule, cette substance n’a pas beaucoup d’effets. C’est pour cela que les industriels y ajoutent des produits chimiques qui facilitent son absorption par les plantes.

Le glyphosate se retrouve ainsi dans de nombreux pesticides (produits que l’on répand sur les cultures pour lutter contre les insectes, les mauvaises herbes…), dont le Roundup. Celui-ci est commercialisé depuis 1974 par la société américaine Monsanto qui a été rachetée l’an passé par le groupe allemand Bayer.

Ce fabricant affirme toujours que le Roundup est sans danger. Ce n’est pas l’avis d’un tribunal américain qui vient de le condamner à verser 2 milliards de dollars à un couple de septuagénaires atteints d’un cancer. Il a estimé que Monsanto aurait dû prévenir des dangers possibles de son produit vedette.

C’est une troisième condamnation consécutive pour Bayer aux États-Unis dans le dossier du Roundup. Aux États-Unis, des milliers de procédures judiciaires contre le Roundup sont en cours. Mais le glyphosate est-il vraiment dangereux? Des études ont remis des avis différents. En 2015, le CIRC (centre international contre le cancer) a dit que le glyphosate faisait partie des cancérogènes probables chez l’homme, autrement dit que ce produit pouvait être quelque chose qui provoque ou aggrave le cancer. D’autres affirment que ce n’est pas le cas. En Belgique, il est interdit aux particuliers (les personnes, pas les entreprises) d’utiliser le glyphosate. Par contre, il n’y a pas d’interdiction pour les agriculteurs. Et dans l’Union européenne? En 2017, l’UE a donné son accord pour l’utilisation du glyphosate pendant 5 ans. Mais la polémique (discussion vive) fait rage et l’UE va devoir se positionner plus fermement pour ou contre le glyphosate.