Hello Culture, c’est le nom qu’Alexandre Bernard a donné aux vidéos qu’il réalise.

«Je suis diplômé depuis janvier 2019. Durant mes études, quand j’étais en stage, j’avais l’impression que les élèves me posaient souvent certaines questions, quelle que soit l’école dans laquelle je me trouvais et quels que soient les élèves. Je me souviens par exemple de la question: ‘Monsieur, pourquoi le ciel est-il bleu?’. J’ai alors eu l’idée des vidéos pour répondre à tous ces enfants et leur permettre aussi eux-mêmes de trouver des réponses.»

Depuis février, Alexandre Bernard est instituteur à l’école communale de Thirimont. «J’ai commencé ces vidéos il y a un an.J’ai toujours été intéressé par l’informatique mais je n’ai pas suivi de formation. Un de mes amis m’a conseillé d’utiliser Filmora, un logiciel de montage vidéo simple et efficace. Après m’être équipé de ce programme, j’ai acheté un micro. Et pour régler le son, j’utilise Audacity, un logiciel de traitement audio gratuit superfacile.»

Comment se crée une vidéo, étape par étape?

«Je commence par écrire le texte. Il faut vulgariser (mettre des connaissances à la portée de tous). Parfois, on n’a pas le choix, on doit dire le mot ‘rotation’ pour parler de la Terre qui tourne. Parfois on peut utiliser des mots plus simples. Quand j’ai terminé mon texte, je le découpe en dix parties. Et je m’entraîne à les dire, à avoir un certain rythme, à vérifier si, en écoutant, on comprend tout. Puis je glisse cet enregistrement dans le logiciel de montage.»

Mais comment illustrer?

«J’utilise Pixabay, un site d’images gratuites. Et je choisis ce que le site appelle des ‘vecteurs graphiques’, des images qui ne sont ni des dessins ni des photos. Car le but du jeu c’est de donner aussi un côté marrant. On peut apprendre des choses de façon amusante et si on ignorait ces choses-là auparavant, ce n’est pas grave! Je dis toujours: avant de le savoir… je ne le savais pas!»

Il y a des schémas qui bougent, c’est dynamique!

«Le logiciel de montage le permet. Et puis sur Pixabay, il y a des gens qui mettent des petites animations que l’on peut reprendre. Pour réaliser une vidéo, je dirais que cela me prend environ un week-end. C’est pour cela que je n’en fais qu’une par mois! Le plus long, c’est l’écriture car je dois tout vérifier. Je ne peux pas me permettre en tant qu’instituteur de raconter des choses inexactes.»

Vous servez-vous de ces vidéos en classe?

«Mon but, c’est d’y arriver, de proposer aux élèves de regarder chez eux une vidéo, d’apporter ensuite leurs questions et de travailler ça en classe. C’est ce que l’on appelle la classe inversée. Si les élèves regardent par exemple la vidéo sur l’étoile polaire, ils peuvent écouter, mettre sur pause, revenir en arrière, noter leurs questions et leurs idées. La classe inversée remet aussi le rôle de l’instituteur en question. On arrive en 2020, l’école évolue et donc on doit aussi évoluer. On utilise les tablettes, les ordinateurs et on peut s’en servir aussi comme cela!»