Cette semaine, les agents pénitentiaires (gardiens de prison) ont fait grève pendant deux jours. Cela veut dire qu’ils ont refusé de travailler, pour protester. Ils se plaignent de leurs conditions de travail, qui les empêchent de faire correctement leur boulot. Ils disent que les promesses que le gouvernement leur a faites ces dernières années n’ont pas été tenues.

Ils expliquent être trop peu nombreux pour faire leur travail, ils parlent de problèmes d’infrastructure (bâtiments, par exemple) et d’équipement (habillement, mais aussi équipement de sécurité). Il y a surpopulation (trop de détenus dans les prisons).

Les agents pénitentiaires disent que cela doit changer. Pour que la justice fonctionne correctement et assure une vie en société juste et sécurisée, elle doit être bien outillée, notamment dans le secteur pénitentiaire.

Un décès qui aurait pu être évité?

En même temps, une autre affaire, dramatique, pose de nombreuses questions, entre autres sur les moyens accordés à la justice pour bien fonctionner.

Une jeune étudiante de 23 ans, Julie Van Espen, a été assassinée le soir du 4 mai à Anvers. La police a arrêté un suspect (qu’on soupçonne), qui a avoué. Cet homme, qui avait déjà fait de la prison de 2004 à 2008, avait à nouveau été condamné à quatre ans de prison en 2017 pour vols avec violence et viol (c’est quand on force quelqu’un à avoir une relation sexuelle). Il avait fait appel de cette condamnation (demandé qu’on recommence le procès parce qu’il n’était pas d’accord avec le jugement). En attendant, il était libre. Le procès en appel a été reporté plusieurs fois depuis 2017.

Cette lenteur s’expliquerait par le manque de moyens de la justice: il y a trop peu de juges, notamment. Certaines personnes estiment aussi que les violences contre les femmes sont trop légèrement punies et mal gérées par les forces de police et la justice.