Tout a commencé par une envie: ne plus être à court de batterie de téléphone.

«Comment faire pour avoir toujours sur soi une source d’énergie?, questionne Henri Gernaey. Nous avons imaginé un chargeur solaire de la taille d’une carte de crédit.»

Ce premier chargeur, d’une épaisseur de 8 mm, a été baptisé sunslice («la tranche de soleil»). Mais comment le produire (le faire fabriquer)? Henri Gernaey (à gauche sur la photo) et son associé, Geoffroy Ghion, ont fait appel à un crowdfunding (à des donateurs sur Internet).

Ils ont été soutenus par 500 personnes, mais ce n’était pas suffisant. Car les règles de la plateforme de crowdfunding étaient claires: si les dons n’atteignaient pas 70 000 euros, tout était annulé. «On s’est retrouvés avec juste 1 000 euros sur le compte. Mais nous ne voulions pas abandonner. On a donc interrogé les 500 donateurs. Ils nous ont dit que notre projet serait meilleur si le chargeur contenait une batterie. En effet, le chargeur stockait bien l’énergie solaire mais il fallait tout de suite s’en servir pour charger le smartphone. Il ne stockait pas l’énergie. On a donc recommencé notre projet.»

Sur la photo ci-contre, on voit le chargeur avec les panneaux solaires.

Comment réaliser cette idée ?

«On a trouvé des gens qui nous ont fait confiance sur ce projet revu. On a fait appel à un maroquinier qui a pu créer un étui en similicuir qui intègre le chargeur et les panneaux. Nous avons commencé à assembler manuellement ce chargeur solaire de smartphones. On en a fabriqué 400 pièces dans notre bureau! Mais on ne pouvait pas continuer à tout assembler à la main. Donc on a fait appel à des industries. La batterie et les panneaux solaires sont produits en Chine. Ici, personne ne maîtrise bien cette technologie en miniature. Par contre, l’assemblage se fait en Tunisie. Le chargeur solaire, c’est notre produit phare et notre rêve du début. Mais lancer une entreprise avec un seul produit, ce n’est pas assez. On a donc aussi développé un portefeuille dans lequel il y a une batterie.»

Henri Gernaey, comme son collègue, ont fait des études d’ingénieur civil. «J’ai toujours aimé inventer des choses et bricoler. J’avais cet esprit scientifique et je m’intéressais à tout ce qu’il y avait autour de moi. Devenir ingénieur m’ouvrait le plus de portes dans ce que j’aimais faire. Notre entreprise existe depuis un an et demi. On commence à être présents dans des grands magasins. Ça démarre.»

www.sunslice-solar.com