La Birmanie se trouve en Asie du Sud-Est. C’est un État qui compte plus d’une centaine de groupes ethniques (peuples) qui ont des langues et des traditions différentes.

Ce pays, grand comme 22 fois la Belgique et 5 fois plus peuplé, a connu une dictature (pouvoir très autoritaire qui refuse toute critique) à partir de 1962. Ce pouvoir totalitaire est resté en place durant presque 50 ans.

Après cela, c’est un général à la retraite, Thein Sein, qui est devenu président. Dès son arrivée au pouvoir, il a ordonné la libération de la majorité des quelque 2 000 prisonniers politiques, dont certains incarcérés (enfermés) depuis des années. Mais toutes les libérations n’ont pas eu lieu. Et d’un autre côté, la répression (chasse et maltraitance) contre les Rohingyas a grandi. Les Rohingyas viennent de l’ouest de la Birmanie. Ils vivent dans l’État d’Arakan, un État musulman alors que la plupart des 51 millions d’habitants en Birmanie sont de religion bouddhiste.

C’est justement sur des massacres de Rohingyas que deux journalistes birmans de l’agence Reuters enquêtaient lorsqu’ils ont été arrêtés puis condamnés à sept ans de prison par la justice birmane.

Wa Lone et Kyaw Soe Oo viennent d’être libérés. De nombreux défenseurs des droits humains avaient fait pression sur Aung San Suu Kyi, chef du gouvernement birman, pour que cette libération ait lieu. Ces deux journalistes ont été amnistiés (on a supprimé leurs condamnations).

Le pouvoir amnistie régulièrement des prisonniers au moment du Nouvel An bouddhique, à la mi- avril. Il le fait pour désengorger des prisons surpeuplées. Il a donc aussi annoncé que 6 520 autres prisonniers seraient bientôt libérés. Le seront-ils vraiment?