Dimanche dernier était un jour d’élections en Espagne. Les électeurs devaient choisir ceux qui les représenteront au Parlement pour quatre ans.

Depuis quelques années, le pays est secoué par les changements. En 2015, les électeurs ont refusé de réélire les deux partis qui se partageaient le pouvoir à la tête du pays depuis 40 ans: le Parti populaire (PP) et le Parti socialiste (PSOE). Ils ont décidé que les choses devaient changer. Les deux partis traditionnels ont donc perdu de très nombreuses voix et deux nouveaux partis sont apparus: Podemos et Ciudadanos.

Deux ans plus tard, en octobre 2017, la Catalogne (une région d’Espagne) s’est prononcée en faveur de son indépendance (elle veut quitter l’Espagne et pouvoir se diriger elle-même). Le 27 octobre, le président catalan Carles Puigdemont a donc déclaré l’indépendance de la Catalogne ! Le pouvoir espagnol a refusé cette déclaration et fait arrêter des responsables indépendantistes catalans.

Il y a trois mois, en février 2019, les ex-dirigeants de la Catalogne ont obligé Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, à convoquer des élections anticipées (avant la date), lui refusant leur soutien au Parlement.

Le 28 avril, les électeurs se sont prononcés. Petro Sanchez et son parti le PSOE recueille 29% des voix. Cela veut dire que ce parti aura 123 députés sur les 350 du Parlement. On attend à présent de voir avec quel parti il va s’unir pour former son gouvernement. Mais ces élections auront surtout été marquées par l’arrivée du parti Vox, un parti d’extrême droite, un parti «cousin» de celui de Marine Le Pen en France, qui le soutient.