Plus de 420 millions d’Européens étaient invités à élire pour 5 ans les 751 membres du Parlement européen. Au contraire de la Belgique, le vote n’est pas obligatoire partout. Cette fois, 50,5% des Européens se sont déplacés pour voter. C’est le plus haut taux de participation depuis 20 ans!

Quels résultats?

Au Parlement européen, les différents partis s’unissent, selon leurs idées, pour former des groupes politiques. Le PPE et les S&D, les deux groupes qui étaient les plus nombreux jusqu’à présent, ont perdu des voix. Du coup, ils n’ont plus la majorité: ensemble, ils ont moins de la moitié des sièges au Parlement européen. S’ils veulent former une nouvelle majorité, ils vont devoir s’allier avec un troisième groupe. Avec les libéraux du groupe Alde, qui sont passés de 69 à 109 députés? Ou avec les écologistes, qui ont 69 sièges au lieu de 52?

Une autre observation de ces élections européennes, c’est le succès grandissant, dans plusieurs pays, de partis qui ont des idées d’extrême droite, ou nationalistes, ou opposées à l’Union européenne… Car oui, il y a des personnes qui deviennent députés européens avec un discours anti-Europe! Trois exemples? En France, le parti d’extrême droite RN a terminé à la première place, avec 23,31% des voix. En Italie, le parti d’extrême droite de la Ligue a raflé un tiers des voix. Au Royaume-Uni, le parti europhobe (qui craint l’UE et s’oppose à elle) de Nigel Farage a eu 31,7% des voix… Les partis qui vont dans le sens d’un repli sur soi, d’une défense de son pays et de sa propre population, occupent 171 des 750 sièges de députés au Parlement européen.