Chaque année, 67 000 personnes en Belgique s’entendent annoncer qu’elles souffrent d’un cancer.
Cette maladie touche-t-elle aussi des enfants? Oui, mais plus rarement. Seulement 1% des cas de cancer concerne des enfants. Par contre, autour d’eux, les enfants peuvent entendre parler du cancer car ils côtoient des parents ou des amis qui ont cette maladie.
Il y a quelque temps, Aliénor, une lectrice du JDE, nous a demandé de faire un article sur le cancer. Un membre de sa famille en souffre et elle trouvait important que le JDE puisse faire le point à ce sujet.
Nous avons posé des questions au docteur Anne Boucquiau, de la Fondation contre le Cancer.
– C’est quoi le cancer?
«Le corps humain est constitué de milliards de cellules. Tous nos organes (peau, estomac…) en possèdent. Ces cellules vivent, meurent et sont remplacées par d’autres. La naissance d’une nouvelle cellule est un moment un peu délicat car elle doit être la copie conforme de la précédente. Le cancer, c’est quand ce passage-là rate. La nouvelle cellule commence à se multiplier de façon anarchique (sans ordre), elle devient folle. Cela finit par former une petite boule qui va perturber le corps humain. Il arrive aussi que ce dérèglement crée des petites colonies de cellules qui vont emprunter des voies naturelles, comme les vaisseaux sanguins par exemple, pour aller s’installer ailleurs dans le corps. C’est ce que l’on appelle des métastases. C’est le même processus pour tous les cancers mais, suivant l’organe touché, on a un cancer du poumon, du sein, de la peau…»
– La recherche a-t-elle fait de grands progrès?
«Dans les traitements, on a fait des progrès absolument incroyables. Car il y a 20 ou 30 ans, quand on annonçait à quelqu’un qu’il avait un cancer, c’était souvent extrêmement grave et les chances de guérison n’étaient pas grandes. Ça a changé. Il y a de nombreux cancers qui maintenant se soignent vraiment très bien! Ça dépend du type de cancer et à quel moment il est découvert. Mieux vaut le voir le plus tôt possible. Il y a différents traitements comme la chirurgie (c’est quand on enlève la boule), la chimiothérapie (ce sont des médicaments qui vont tuer les cellules folles), la radiothérapie (ce sont des rayons particuliers qui vont cibler et détruire les cellules folles) et puis il y a l’immunothérapie. Ce traitement incroyable, mis au point il y a dix ans, donne beaucoup d’espoir car il permet au corps de booster (renforcer) ses propres défenses pour lutter lui-même contre ces cellules folles.»
– Est-ce contagieux un cancer?
«Non, pas du tout! Par contre, quelqu’un de malade peut se sentir réconforté par une visite. Il ne faut pas avoir peur de ça.»
La suite de l’interview :
