Très sensibles au réchauffement climatique, les chaînes de montagnes (régions qui rassemblent plusieurs montagnes), comme l’Himalaya, sont en danger. Leurs habitants aussi.

Parfois appelé «troisième pôle» par les scientifiques, en référence au pôle Nord et au pôle Sud, l’Himalaya est la troisième réserve la plus importante de glaciers (masses de glace). S’étendant sur plus de 2400 kilomètres, l’Himalaya et ses glaciers permettent d’alimenter (apporter de l’eau lorsqu’une partie de la glace fond) une dizaine de fleuves. Ces fleuves permettent à deux milliards d’habitants d’avoir suffisamment d’eau pour vivre. Problème: avec l’augmentation des températures, la glace fond de plus en plus tôt dans l’année et la taille des glaciers se réduit.

Graves conséquences

Selon des chercheurs, la moitié des glaciers de l’Himalaya pourrait disparaître d’ici la fin du siècle (en 2100). Avec des conséquences terribles. Déjà aujourd’hui, on observe les effets négatifs de la fonte rapide des glaces. Les fleuves reçoivent trop d’eau, ils débordent et provoquent des dégâts autour d’eux. Puis, ils manquent d’eau lorsque le printemps pointe le bout de son nez et que le soleil recommence à chauffer… La sécheresse devient alors un nouveau problème. Si ça continue, les animaux et la végétation qui sont présents dans cette région pourraient mourir et les habitants devraient partir. Pour lutter contre ce réchauffement, Sonam Wangchuk, un ingénieur indien, a eu une idée originale: créer un glacier artificiel (créé par l’homme).

Une idée ingénieuse

Pour créer un glacier artificiel, il faut un pipeline souterrain (un gros tuyau qui transporte l’eau sous la terre). Ce pipeline récolte l’eau des autres ruisseaux de la région qui sont situés plus haut que le point de sortie où on veut créer le glacier. Comme l’eau vient d’un endroit plus haut, elle arrive avec beaucoup de pression et sort sous forme de jet. Pour que cette eau devienne de la glace, il faut réaliser cette opération en hiver, lorsqu’il fait -30 °C! De cette façon, l’eau gèle immédiatement. Le glacier a alors une forme de tour, de 30 à 50 mètres de haut. Avec cette forme verticale, il fond moins vite car il est moins exposé aux rayons du soleil que les vrais glaciers, plus larges et de forme plus horizontale. Grâce aux glaciers artificiels, on peut conserver une grande quantité d’eau qui, en fondant doucement, viendra abreuver (donner à boire) les alentours.