Depuis décembre dernier, des dizaines de milliers de Soudanais manifestent dans tout le pays. La situation économique est tellement catastrophique que les prix s’affolent (grimpent à toute vitesse) et que la population souffre… En décembre, le prix du pain a triplé (a été multiplié par trois). C’est la goutte qui a fait déborder le vase.

Des partis, groupes armés, mouvements d’opposition se sont rassemblés dans une alliance «pour la liberté et le changement». Malgré les arrestations et les dizaines de morts, ils ont continué à manifester. Ils ont même fini par s’installer dans le quartier de l’armée, bras droit (soutien) du pouvoir. Depuis le 4 avril, ils occupent cette zone de la capitale, Khartoum.

Le président arrêté

Le 11 avril, l’armée a arrêté le président et a créé un «conseil national de transition» pour diriger le pays. Les manifestants, heureux d’être débarrassés de Béchir, restent pourtant dans la rue, malgré les menaces. Ils refusent que l’armée garde le pouvoir. Ils veulent un gouvernement civil (non militaire). Ce gouvernement devrait réunir des personnes capables de trouver des solutions aux problèmes économiques et de réorganiser le pays avant des élections démocratiques (libres). Les opposants veulent aussi se débarrasser des services de renseignements, qui surveillent et répriment la population depuis des années.