Depuis quelques années, l’association Cuisine sauvage propose d’introduire des plantes sauvages comestibles dans nos assiettes. Nos ancêtres avaient l’habitude de se nourrir de végétaux cueillis dans la nature mais ces connaissances se sont perdues au fil du temps. Quelles plantes sauvages sont comestibles? Comment les reconnaître et ne pas se tromper? Où aller pour les cueillir ? Comment les cuisiner? … Cuisine sauvage propose de (re)découvrir tout ce savoir à travers un site Internet. L’association organise aussi des activités pratiques autour des plantes sauvages comestibles, comme des cueillettes dans la nature, des promenades gourmandes, des ateliers et des cours de cuisine…

École de cuisine

Jusqu’ici, l’association n’avait pas de locaux à elle pour diffuser son savoir et organiser des ateliers pratiques. C’est chose faite depuis la semaine dernière. Cuisine sauvage a ouvert son école de cuisine de plantes sauvages comestibles à Jambes près de Namur. L’école est pourvue d’un jardin de 13 ares (1 are, c’est un carré de 10 m de côté) où poussent environ 150 plantes sauvages. Les apprentis cuisiniers n’ont qu’à se baisser pour cueillir de quoi préparer des plats succulents: un pesto d’ail des ours, des ravioles de ricotta et lamier pourpre, une jardinière de benoîte en espuma ou encore un sorbet à la pimprenelle. Il n’y a pas que l’ortie ou le pissenlit qui se mangent! La nature est plus généreuse qu’on ne le pense.

Alimentation durable

Lionel Raway, le fondateur de Cuisine sauvage, explique que «96% de la flore (l’ensemble des plantes) mondiale est en partie comestible. Les plantes sauvages sont pleines de saveur (de goût) et de vertus (qualités) pour la santé. Et puis, mettre des plantes sauvages dans son assiette fait partie des pistes pour rendre notre alimentation plus durable (respectueuse de la nature)

Manger des végétaux qui ont poussé tout seuls pollue moins que de manger des plantes cultivées. Quand on cultive, on doit planter, arroser, parfois chauffer des serres ou utiliser des pesticides. Puis, il faut récolter, emballer et transporter la nourriture produite. Toutes ces opérations demandent beaucoup d’énergie, rejettent de la pollution et créent des déchets. Beaucoup de nourriture est également gaspillée. Les plantes sauvages, elles, sont gratuites et quand on les récolte, on rapporte des petites quantités, dans un panier. En cueillant, on apprend à découvrir la nature et à créer des liens avec elle. Vous prendrez bien un peu de soupe d’orties?

www.cuisinesauvage.org