La Libye est un pays du nord de l’Afrique, grand comme trois fois la France. Après avoir été une colonie italienne, il est devenu indépendant (libre de décider de son sort) en 1951.

Le roi Idris Ier règne alors sur ce pays durant 18 ans. Mais ce roi est renversé par un coup d’État (une prise du pouvoir par les armes) orchestré par un jeune colonel: Mouammar Kadhafi.

Kadhafi va s’installer à la présidence du pays durant 42 ans. Il fait souffrir le peuple et toute personne qui ose critiquer sa façon de faire risque d’être arrêtée, emprisonnée, torturée (subir des violences) voire même tuée! Il soutient aussi des terroristes dans de nombreux pays. En 2011, les Libyens manifestent pour demander son départ. Petit à petit, la révolte du peuple devient une révolte armée. Les rebelles décident de former un Conseil national de transition (CNT), car ils veulent le pouvoir. Le conflit tourne en guerre. Le Conseil de sécurité des Nations unies (une organisation chargée de défendre la paix et la sécurité dans le monde) décide d’intervenir dans le conflit. Il autorise des frappes aériennes contre les forces de Kadhafi pour la protection du peuple libyen.

Cette guerre va durer huit mois et fera plus de 30 000 morts, dont Kadhafi.

L’après-Kadhafi

Après ces mois de guerre, il faut réorganiser le pays et donc élire un nouveau gouvernement et un Parlement (une assemblée chargée de voter des lois).

Les premières élections ont lieu. Des groupes armés, à l’est du pays, refusent de reconnaître le pouvoir élu. Ils forment alors leur propre gouvernement. Fin août 2014, il y a donc deux gouvernements.

Deux ans plus tard, un gouvernement d’union nationale (GNA) composé de milices rivales est formé sous l’égide (protection) des Nations unies. Un homme d’affaires, Fayez el-Sarraj (à droite sur la photo), en devient le Premier ministre,

Depuis lors, le chaos perdure dans le pays… Deux autorités rivales se disputent le pouvoir: le gouvernement d’union nationale (GNA) dans l’Ouest, reconnu par la communauté internationale, et l’ANL de Khalifa Haftar (à gauche sur la photo) dans l’Est.

Le 4 avril, Khalifa Haftar a mené une offensive (attaque) contre Tripoli, la capitale. Les deux hommes avaient conclu fin février un accord pour former un gouvernement unifié et conclu d’organiser des élections élections avant la fin de l’année. Fayez el-Sarraj parle dès lors de trahison.

Les 14 et 15 avril devait avoir lieu une Conférence nationale pour préparer la tenue d’élections. Mais elle pourrait bien être reportée.