Le 1er mai, le prince Naruhito montera sur le trône. Au Japon, l’empereur est le «symbole de l’État et de l’unité du peuple japonais». Il n’a pas de pouvoir politique.

Son père, l’actuel empereur Akihito, 85 ans, souhaitait être déchargé de cette fonction. Sa demande avait été acceptée en décembre 2017. Et le 1er mai prochain, il cédera son trône à son fils aîné, le prince Naruhito.

Le prince Naruhito a été le premier prince à grandir sous le même toit que ses parents, au lieu d’être élevé par des gouvernantes et précepteurs (personnes chargées de l’éducation d’un enfant à domicile).

Il a étudié pendant deux ans à l’université d’Oxford au Royaume-Uni. À 33 ans, il a épousé Masako Owada, une Japonaise issue d’une famille de diplomates et formée aux universités de Harvard (États-Unis) et Oxford.

Mais l’épouse du prince supporte mal l’existence soumise à laquelle elle doit se plier. De plus, elle subit une pression énorme pour avoir un fils. La succession impériale au Japon est patrilinéaire (tout est lié au masculin). En 2001, elle met au monde une fille, la princesse Aiko, seule enfant du couple.

En 2004, le prince prend la parole pour annoncer qu’il entend bien «protéger son épouse à n’importe quel prix». Il accuse le protocole (les règles, la coutume) d’étouffer la personnalité de son épouse. Cela provoque une vive émotion à la Cour.

Cette semaine, le gouvernement a annoncé, qu’avec le règne de l’empereur Naruhito, le Japon entrerait dans l’ère «Reiwa». Reiwa veut dire «harmonie agréable ou ordonnée». Au Japon, les habitants expriment souvent leur année de naissance en donnant l’année de l’ère impériale correspondante… Le 30 avril, ce sera la fin de la 31e et dernière année de l’ère d’Akihito, baptisée Heisei.