Pourquoi le nom Bas les Masques? «Avant tout, explique Vincent Van Laethem, c’est parce que nous voulons retirer les masques, permettre aux jeunes de venir en étant eux-mêmes, sans être jugés par les autres et en prenant confiance en eux.»

Cette association propose aux 4 à 18 ans du chant, du théâtre, de la danse…

«Tout est organisé par groupes d’âge. Jusque 11 ans, par exemple, tous les groupes ont d’office du chant, de la danse et du théâtre. Mais la particularité, c’est qu’on y ajoute des séances de ‘conseil des jeunes’, c’est-à-dire des moments de réflexion. En chant, on se demandera ce que le texte veut dire. En théâtre, on s’interrogera sur le scénario, sur ce que l’on veut exprimer. Mais on a aussi des conseils de jeunes, où le but premier est d’encourager l’éveil au monde et le vivre ensemble (la solidarité, l’esprit de groupe). Ainsi, chez nous, les grands aident les plus jeunes. On a trois mots : solidarité, enthousiasme et respect.»

L’avis des enfants

Un des groupes de 8-11 ans réalise un spectacle sur les préjugés (les idées toutes faites). «Si un enfant a joué à la poupée et que les autres le traitent de nul, ça peut créer de sévères disputes. C’est important de dire que tout le monde peut jouer avec tout, que l’on soit fille ou garçon.»

Les enfants parlent du harcèlement qui existe, selon eux, dans beaucoup d’endroits. Une fille explique: «À Bas les Masques, on peut être soi-même, sans être jugé. J’étais harcelée et ça m’a vraiment aidée de venir ici. J’ai pris confiance en moi».

Les enfants soulignent combien cela soulage d’avoir un lieu où ils peuvent souffler et être acceptés comme ils sont. Ils disent qu’ils viennent faire le plein de confiance. Selon les enfants, il devrait être possible de supprimer le harcèlement dans les écoles mais cela demande de l’écoute et une organisation qui permette de faire circuler la parole.

Le 19 mai, ils seront sur scène. «Nous avons beaucoup répété et nous nous sentons prêts. Ici, ce qui nous donne de l’assurance, c’est que tout le monde est accepté, quelle que soit sa différence.»

Bas les Masques existe à Mont-saint-Guibert (Brabant wallon), à Gembloux (Namur) et à Bruxelles. Et à partir de septembre, à Wavre.

www.baslesmasques.be