En pleine vague de gilets jaunes, le gouvernement a fait voter une loi en urgence. À partir du 1er avril, les couleurs des gilets fluo seront réglementées. Mais où nos élus ont-ils pêché cette idée?
Depuis des mois, on nage en eaux troubles. Les gilets jaune fluo sont mis à toutes les sauces. Ils flottent sur des barrages dressés par des citoyens mécontents. Ils brillent dans la nuit tels des phares en pleine mer pour rendre les cyclistes visibles. Ils surgissent en groupe dans la rue, sur le dos des élèves, tel un banc de petits poissons en plein océan… Finalement, ils sont tellement noyés dans le décor qu’on ne les voit plus!
Gilets jaunes, saumon…
Dès ce 1er avril, il faudra être attentif à employer le bon gilet pour la bonne cause. Le jaune devient la couleur officielle des contestataires, manifestants… Les cyclistes, qui suivent un courant favorable à l’environnement, rouleront avec un gilet vert. Les groupes scolaires devront se déplacer en rose et les mouvements de jeunesse en saumon. Les ouvriers sur des chantiers enfileront le gilet «Némo», orange. La police des routes, lorsqu’elle arrête les automobilistes, sera équipée d’un gilet «Dory», bleu avec feux clignotants jaunes sur le dos et le ventre. Les automobilistes en panne s’afisheront en rouge. Enfin, un gilet «Arc-en-ciel», multicolore, est en cours de fabrication pour les autres: ceux qui naviguent de la rue aux trottoirs en trottinette, ceux qui aident les grenouilles à traverser les routes en période de migration…
Rendez-vous ce 1er avril sur le site du JDE pour en savoir plus.
