Amaya Coppens a 24 ans. Cette étudiante en médecine est Belge et Nicaraguayenne (du Nicaragua, un pays d’Amérique centrale). Elle est en prison au Nicaragua, accusée de terrorisme parce qu’elle a participé au mouvement de protestation contre le président Daniel Ortega. Depuis son arrestation en septembre, Amaya n’a pas encore été jugée. Elle fait partie des 600 prisonniers politiques, détenus parce qu’ils s’opposent au pouvoir.

Depuis début mars, Amaya est en grève de la faim avec sept autres opposantes. Les huit détenues refusent de manger et de boire! Les parents d’Amaya sont très inquiets car leur fille est en mauvaise santé depuis qu’elle est détenue. Cette grève de la faim ne va pas arranger les choses…

Des négociations?

Le Nicaragua traverse une grave crise depuis le 18 avril 2018. Des manifestations ont eu lieu pour réclamer le départ du président Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007. De nombreux Nicaraguayens accusent Ortega d’être un dictateur (quelqu’un qui garde le pouvoir et dirige le pays d’une main de fer). Le président veut faire taire cette opposition. Depuis avril 2018, plus de 700 opposants ont été arrêtés, plus de 325 personnes ont perdu la vie et des dizaines de milliers de Nicaraguayens ont quitté leur pays.

Fin février, le pouvoir a accepté de négocier avec les opposants. Mais ceux-ci posent des conditions. Ils réclament notamment la libération des prisonniers politiques. Une centaine d’entre eux ont en effet pu rentrer chez eux… où ils sont surveillés et enfermés. Ils ne peuvent pas sortir de leur maison, ni travailler, ni même, dans certains cas, recevoir de visites.

Les 600 autres détenus sont toujours en prison. Les conditions de vie y sont très dures: interrogatoires musclés, menaces, mauvais traitements…

Espérons que les négociations vont reprendre et aboutir à une solution!