Le 16 février, les Nigérians étaient invités à voter. Deux élections étaient organisées.

La première, l’élection présidentielle, avait pour but de choisir celui qui sera président pendant les quatre prochaines années. Les élections parlementaires, elles, permettaient aux électeurs de dire à qui ils voulaient confier les 360 postes de députés et les 109 sièges (places) de sénateurs. Les députés et les sénateurs, au Parlement, sont chargés d’écrire et d’adopter les lois du pays.

Pour aller voter, les Nigérians devaient se rendre dans un bureau électoral. 120 000 bureaux de vote étaient installés dans les 36 États du pays et dans la capitale.

Désorganisés

Malheureusement, les deux votes ont été désorganisés. Dans de nombreux endroits, on a signalé des intimidations (faire peur aux électeurs s’ils ne votent pas dans un certain sens), des achats de voix (des gens payaient les électeurs pour qu’ils votent pour un candidat)… Il y a même eu des vols d’urnes (les boîtes dans lesquelles les électeurs mettent leurs bulletins de vote)… Le pire est évidemment les violences qui ont causé le décès de 39 personnes au moins.

Et le président est…?

Deux candidats faisaient figure de favoris (avaient de grandes chances de gagner) à l’élection présidentielle. Muhammadu Buhari, qui est président depuis 2015, et qui espérait être réélu. Face à lui, un opposant: Atiku Abubakar.

Le lendemain des élections, ces deux hommes disaient avoir gagné. Mais au fur et à mesure que la commission électorale donnait les résultats, État par État, le nom du vainqueur devenait de plus en plus évident.

Mercredi, le 27 février, cette commission électorale a déclaré que Muhammadu Buhari avait été réélu avec 56 % des voix. Atiku Abubakar n’a obtenu que 41 %. Ce dernier n’est pas d’accord avec les résultats annoncés et veut les contester devant la justice.