Au Parlement, à Bruxelles, est discutée cette semaine la loi climat. Dimanche, les manifestants s’étaient installés dans la zone neutre du Parlement, une zone où toute manifestation est interdite. Ils ont fait ce que l’on appelle un acte de désobéissance civile. Cela veut dire qu’ils ont de manière publique, concertée et non violente, désobéi à une loi en vigueur, pour exercer une pression sur des élus.

Certains ont dit: «Nous bloquons la rue de la Loi parce que nos politiciens bloquent la loi sur le climat».

Les manifestants ont été déplacés vers la place du Trône où ils ont installé un «Camping climat». Ils y sont restés jusqu’au mardi 26 mars.

Une loi possible?

Cette loi climat est une loi spéciale. Pour qu’elle puisse être votée, il faut au préalable (avant cela), changer la Constitution (le texte qui dit comment est organisé le pays). En particulier l’article 7 bis.

Mardi 26 mars, une commission du Parlement (petit groupe de députés) a voté en faveur de ce changement de l’article 7 bis. Le jeudi 28 mars, ce sera au tour de l’assemblée de tous les députés de s’exprimer. L’assemblée votera-t-elle en faveur de ce changement… ou pas ? Pour changer la Constitution, il faut que deux députés sur trois soient d’accord. Or, trois gros partis flamands (CD&V, Open VLD et N-VA) y sont opposés.

En cas de vote négatif, il restera peu de temps pour trouver une solution puisqu’il faudrait agir avant le 15 avril. À cette date, le Parlement cessera ses activités, 40 jours avant les élections régionales, fédérales et européennes du 26 mai. Ensuite, les assemblées des Parlements et les gouvernements changeront… Et alors, que décideront-ils ?