L’antisémitisme (la haine des Juifs) est-il en train de gagner du terrain en France? En 2018, 541 actes antisémites ont été comptabilisés officiellement. Leur nombre grimpe ainsi que leur gravité. C’est inquiétant.

Le 16 février, un philosophe juif, Alain Finkielkraut, s’est fait violemment injurier et insulter par certains manifestants du mouvement des gilets jaunes, à Paris.

Quelques jours plus tôt, on avait découvert, sur des portraits de Simone Veil, des croix gammées, symboles des nazis (ceux qui dirigeaient l’Allemagne raciste pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1939-1945). Simone Veil, une femme politique décédée en 2017, avait survécu au camp de concentration d’Auschwitz, en Pologne. Les nazis, racistes antijuifs, l’avaient déportée et enfermée dans ce camp de la mort pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elle avait 16 ans.

Autre acte antijuif récent à Paris: le mot «juden» (juifs en allemand) a été inscrit sur la vitrine d’un restaurant. Cela rappelle clairement les pratiques nazies avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le 19 février au matin, un nouveau cas: 80 tombes d’un cimetière juif ont été profanées (abîmées) en Alsace.

Ça suffit!

Ces actes ont déclenché des réactions politiques. Des enquêtes judiciaires sont ouvertes. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de France le 19 février pour refuser l’antisémitisme. Les manifestants se sont réunis autour du slogan «ça suffit!».

Cet antisémitisme en France peut choquer. Mais il n’est pas présent que dans ce pays, malheureusement. En Belgique aussi, des Juifs sont injuriés, moqués ou menacés. Les écoles juives de Belgique sont d’ailleurs sous protection spéciale. Ces mesures de sécurité, anormales pour des écoles, existent depuis des années. Ici aussi, il faut être vigilants et refuser cette haine.