Depuis quelques années, le Venezuela s’enfonce dans le chaos (grand désordre). Une très grave crise économique fait exploser les prix de tous les produits. En 2019, ils devraient augmenter de 10 millions de pour cent! Il y a des pénuries (manques) de médicaments, de nourriture…

De nombreux Vénézuéliens se plaignent bien sûr de leur président Nicolas Maduro, qui ne parvient pas à gérer la situation. Maduro, au pouvoir depuis 2013, a pourtant été réélu en mai 2018. Mais ces élections sont controversées (elles suscitent des doutes et des questions). Certains États, notamment ceux de l’Union européenne, ont refusé de reconnaître ces élections comme valables. Mais Nicolas Maduro a tout de même prêté serment (juré de servir son pays) et est donc redevenu président le 10 janvier dernier.

Un deuxième président?

Le 23 janvier, des dizaines de milliers de Vénézuéliens ont manifesté à Caracas, la capitale. Le climat est resté tendu toute la semaine: plus de 350 personnes ont été arrêtées et 26 ont été tuées.

À la fin de la manifestation du 23, un homme a pris la parole. Il s’est autoproclamé (déclaré) président du Venezuela jusqu’à de nouvelles élections!

Cet homme de 35 ans s’appelle Juan Guaido. Depuis le 5 janvier, il est président de l’Assemblée nationale (assemblée d’élus qui votent les lois). Mais Nicolas Maduro ne reconnaît plus ce Parlement depuis 2015. Il ne lui laisse aucune place et aucun pouvoir depuis qu’il est formé en majorité (en plus grand nombre) de partis politiques qui s’opposent à lui.

La semaine dernière, le nouveau président de ce Parlement a décidé de prendre le pouvoir et de débarrasser le pays de Nicolas Maduro. Mais ce dernier refuse de se laisser faire et accuse les États-Unis d’organiser cette tentative de coup d’État (prise du pouvoir par la force).

Face à cette situation, certains pays reconnaissent et soutiennent Maduro, d’autres donnent leur appui à Guaido. Comment les choses vont-elles évoluer? Pour les habitants qui souffrent de la misère, de la faim et des pénuries, il y a urgence. De plus, de nombreux opposants sont en prison ou en exil (dans un autre pays, pour protéger leur vie). Plus de deux millions de Vénézuéliens ont déjà fui le pays.