Quand les flocons commencent à tomber, les services d’épandage (ceux qui répandent le sel) sont déjà en route…

Philippe Decolle est chef de district à Arlon. Il travaille pour le SPW (Service public de Wallonie) (voir encadré En savoir plus).

Le district d’Arlon a la particularité d’être séparé entre, au nord, l’Ardenne, et au sud, la Gaume. Les altitudes sont différentes, les sols et les quantités de neige aussi.

«Le district d’Arlon (200 km de routes) possède neuf camions d’épandage qui ont chacun leur circuit. Pour le déneigement, on ajoute un ou deux camion(s) supplémentaire(s) sur chaque circuit. Ils sont équipés d’une ou deux lames suivant le nombre de voies sur les routes.»

Un travail en continu

Philippe Decolle le dit: on ne peut pas ramasser la neige qui n’est pas encore tombée. Par contre, on peut anticiper la réaction.

«Nous assurons une surveillance pour vérifier l’état des routes. On se base sur Météoroutes, un système qui nous donne des informations ciblées. Les équipes du SPW se rendent sur place, vérifient que ces prévisions correspondent à ce qui a été annoncé et interviennent en cas de besoin. La neige est annoncée mais on ne sait pas la ramasser avant qu’elle ne soit tombée. Donc, on peut anticiper par des épandages préventifs (avant les chutes de neige) mais si la neige ne cesse de tomber, on est en intervention continue.» Le SPW fait alors appel à des prestataires extérieurs (entreprises et personnes) qui acceptent d’être appelés 24 h/24. Il y a ainsi 660 engins d’épandage ou de déneigement pour toute la Wallonie.

«Ils sont appelables à toute heure du jour et de la nuit entre octobre et avril. Ce sont des gens que l’on pourrait comparer aux pompiers volontaires. En plus de gagner leur vie, ils aiment faire ce travail-là. Par ailleurs, au sein du SPW, il y a aussi des personnes volontaires, trois équipes par district, qui se relaient ou sont de garde pour assurer le service d’hiver.»

Mais il faut également surveiller le trafic routier. Le SPW collabore avec Pérex (un centre qui surveille le trafic routier). «S’il y a vraiment d’importantes chutes de neige, le gouvernement wallon et son centre de crise peuvent décider d’interdire l’usage des routes aux longs camions pour permettre aux épandeuses de travailler correctement et éviter aux automobilistes d’être bloqués par un accident impliquant un camion. Mais c’est une situation extrême!»