Le mot chandeleur rappelle le mot chandelle (bougie). Il faut dire qu’en ce début du mois de février, le retour de la lumière est plus visible. Les jours rallongent, l’espoir revient, la nature s’éveille… La chandeleur, c’est un peu tout cela. Les crêpes font d’ailleurs penser à la forme et à la couleur du soleil. C’est pour cela qu’on célèbre cette fête en mangeant des crêpes.

Dans l’histoire, plusieurs traditions ont existé. Il fut un temps où les paysans parcouraient les champs avec des flambeaux (torches) pour purifier la terre avant de semer. On dit qu’ils faisaient des crêpes ce jour-là avec de la farine de l’année précédente parce que cela garantissait, soi-disant, des bonnes récoltes l’été suivant. Un autre dicton serait alors né: «Si point ne veut de blé charbonneux, mange des crêpes à la chandeleur» (si tu ne veux pas de blé mauvais, pourri, l’été prochain, mange des crêpes à la chandeleur).

D’autres croyances ont été liées à la chandeleur. Pendant longtemps, les gens faisaient sauter la première crêpe avec la main droite, en tenant une pièce d’or dans la main gauche. Ensuite, ils roulaient la pièce dans la crêpe, qu’ils laissaient sur une armoire pendant un an. L’année suivante, la vieille crêpe était jetée et la pièce donnée à un pauvre. Cette tradition pour assurer la sécurité économique de la famille s’est transformée: on a cessé de laisser la crêpe sur l’armoire, et on a continué à faire sauter les crêpes, avec ou sans pièce dans la main gauche, en pensant que ça porterait bonheur. Quoi qu’il en soit, manger des crêpes, ça a déjà un goût de bonheur, non!