Proximus emploie plus de 13 000 personnes. C’est la plus importante entreprise de télécommunications (ensemble des moyens qui permettent de communiquer et de faire passer des informations à distance) en Belgique. C’est une entreprise publique autonome: elle appartient en grande partie à l’État belge. Elle est fournisseur d’Internet, de téléphonie et de chaînes de télévision.

Le 10 janvier, la direction de Proximus a présenté un plan de réorganisation. Ce plan prévoit que d’ici trois ans, 1900 personnes devront quitter l’entreprise mais qu’en même temps, 1250 nouveaux travailleurs seront engagés.

Plus de numérique

La direction de Proximus explique que pour assurer son avenir, l’entreprise doit se transformer, être de plus en plus tournée vers le numérique, offrir de plus en plus de services sur les GSM, smartphones, ordinateurs, tablettes… Pour cela, Proximus a besoin de nouveaux métiers. Un certain nombre de travailleurs, qui n’ont pas les compétences (les savoir-faire) souhaitées par la direction devront donc quitter l’entreprise.

Quels métiers vont être supprimés? Les personnes dont l’emploi va être supprimé seront-elles licenciées (renvoyées) ? Ont-elles une chance de faire partie des nouveaux engagés? Des travailleurs pourront-ils être formés aux nouveaux métiers demandés par Proximus? Certains employés qui perdront leur travail pourront-ils bénéficier d’une retraite anticipée (être à la pension avant l’âge de la retraite)? Des mesures seront-elles prises pour accompagner les employés qui quitteront l’entreprise ?

La direction n’a jusqu’ici donné aucune précision sur la manière dont elle compte mettre son plan en œuvre. Toutes ces questions feront l’objet de négociations (discussions) entre la direction et les syndicats (organisations qui défendent les travailleurs).

Protestation

Ce plan provoque de la colère, de l’incompréhension et beaucoup d’inquiétudes chez les travailleurs de Proximus. En effet, l’entreprise n’est pas en difficulté et elle est déjà engagée dans le numérique. Le 15 janvier, le personnel est parti en grève pour protester contre ce plan.

N’a-t-elle pas d’autres solutions que le départ de centaines de travailleurs pour offrir davantage de services numériques? Ne pourrait-elle pas former ses employés aux nouveaux métiers du numérique plutôt que supprimer des dizaines d’emplois? Les syndicats poseront sans doute ces questions et bien d’autres à la direction lors de la phase d’information et de consultation qui débutera dans les prochains jours.