Le 30 décembre dernier, la République démocratique du Congo (Afrique) a vécu des élections. Il s’agissait, entre autres, de choisir un nouveau président. Ce qui nous paraît banal est, en fait, rare dans ce pays grand comme 77 fois la Belgique. Depuis la naissance de cet État en 1965, la RDC n’a eu que trois présidents! C’est dire l’importance historique de ce scrutin (vote).

Du changement

L’actuel président, Joseph Kabila, est arrivé au pouvoir en 2001, suite à l’assassinat de son père, le président Laurent-Désiré Kabila. Il est donc à la tête de la RDC depuis 18 ans. Beaucoup de Congolais sont mécontents de leur vie et réclament du changement. Ils étaient donc impatients de voter.

La CENI (commission électorale nationale indépendante) était chargée d’organiser le vote. Elle devait en annoncer les résultats le 6 janvier, mais a demandé quelques jours de plus. Au moment de terminer l’écriture de ce journal, elle prévoyait de «proclamer les résultats provisoires» (à confirmer et compléter plus tard) avant la fin de la semaine.

On retient son souffle

Le poste de président reviendra-t-il à l’homme choisi par Joseph Kabila, l’ancien ministre Emmanuel Shadary? Ou sera-t-il confié à un des deux grands opposants, Martin Fayulu ou Felix Tshisekedi?

Ces dernières semaines, tout le monde retient son souffle. Les dirigeants de nombreux pays font connaître leur inquiétude et montrent qu’ils sont attentifs à ce qui se passe.

Chacun redoute des violences. Les élections ne se sont pas déroulées tout à fait normalement. Rien ne dit que les résultats seront acceptés par les perdants et par le peuple. Il y a beaucoup de méfiance et, chez certains, une grande soif de pouvoir…