La Supercoupe d’Italie oppose, tous les ans depuis 1988, les deux clubs qui ont remporté la coupe et le championnat d’Italie. Si, comme cette année, un seul club a remporté ces deux titres, la Supercoupe remet face à face les deux finalistes de la coupe.

Parfois, cette Supercoupe se joue à l’étranger. Elle a déjà été organisée quatre fois en Chine, deux fois au Qatar, deux fois aux États-Unis, une fois en Libye… Cette année, c’est à Djedda, en Arabie saoudite, que la Ligue de football italienne a décidé d’organiser ce grand match le 16 janvier. La Juventus, qui a remporté les deux grands titres nationaux, sera opposée à l’AC Milan, finaliste de la coupe d’Italie.

Tollé

Mais ce match crée un véritable tollé (scandale). Car les lois saoudiennes s’imposent bien sûr aux Italiens qui voudront aller voir le match. Et ça ne plaît pas… surtout aux femmes!

En Arabie saoudite, les lois donnent très peu de droits aux femmes. Celles-ci ont besoin de l’autorisation d’un proche parent masculin (père, frère, mari) pour toute une série de choses: faire des études, voyager, se marier, travailler… Impossible pour une femme de sortir en rue sans être accompagnée par un mari, un père ou un frère.

Ces droits évoluent lentement. Les femmes peuvent voter depuis trois ans. Elles peuvent conduire une voiture depuis juin 2018. Et elles peuvent assister à un match de football depuis un an seulement!

Les femmes, si accompagnées

Mais, au stade, les femmes doivent être accompagnées d’un homme. Elles n’ont accès, avec leur accompagnateur, qu’aux gradins réservés aux «familles», c’est-à-dire les sièges les plus éloignés et les plus hauts dans le stade. Les hommes seuls, eux, peuvent s’installer dans les autres tribunes.

Cela choque de nombreuses supportrices de football italiennes, qui refusent de se rendre en Arabie saoudite.