Depuis très longtemps, les hommes ont bricolé des calendriers pour prévoir le retour des saisons, programmer les travaux agricoles (quand semer, récolter…), organiser les fêtes religieuses, situer des événements dans le passé ou le futur.

Spontanément, ils se sont basés sur des phénomènes naturels qui reviennent à intervalles réguliers: l’alternance (succession de choses qui reviennent toujours dans le même ordre) du jour et de la nuit, le cycle de la Lune, le cycle des saisons lié à la course de la Terre autour du Soleil.

C’est simple et compliqué à la fois. Simple parce que ces phénomènes sont facilement observables. Et compliqué parce que la Lune, le Soleil, la Terre se moquent des mathématiques et particulièrement des nombres entiers (qui ne contiennent pas de virgule).

Le jour (l’intervalle de temps entre deux levers ou deux couchers de soleil) est une unité de temps qui n’a pas posé trop de problèmes. Par contre, il a fallu effectuer de savants calculs pour créer un calendrier en se basant sur les mouvements de la Lune et du Soleil.

La Lune comme base ?

Prenons la Lune. Notre satellite (un astre qui tourne autour d’un autre) est facile à observer, son cycle est court. Ses différentes phases (différents aspects) reviennent assez vite: premier quartier, pleine lune, dernier quartier, nouvelle lune. Il est facile de décider qu’un mois lunaire correspond à la durée d’une lunaison (un cycle complet des différents aspects que prend la Lune).

Par contre, c’est beaucoup plus difficile de prévoir la longueur exacte des mois (combien de jours ils durent). La durée d’une lunaison varie légèrement d’une fois à l’autre. En moyenne, elle dure 29 jours et un peu plus d’une demi-journée.

Et avec le Soleil?

Voyons du côté du Soleil. Bien avant de savoir que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil, les Anciens avaient repéré le mouvement apparent que le Soleil décrit dans le ciel. Ils avaient repéré les solstices d’été (l’époque de l’année où le jour est le plus long), le solstice d’hiver (le jour le plus court) et les deux équinoxes (les deux époques de l’année où le jour est égal à la nuit, en mars et en septembre). Ils avaient aussi compté le nombre de jours que le Soleil met pour effectuer un cycle complet. Ce cycle correspond à une année. Mais hélas, le Soleil n’effectue pas son cycle complet en un nombre de jours entiers. Notre astre met 365 jours 5 heures 49 minutes pour boucler son cycle.

Que ce soit en se basant sur la Lune ou sur le Soleil, les rapports entre le jour, le mois et l’année ne donnent pas des nombres facilement divisibles. Du coup, établir un calendrier avec un nombre entier de jours qui coïncide (qui tombe juste) avec les cycles naturels est un casse-tête. Les hommes ont dû trouver des solutions pour que les calendriers tombent juste avec la nature!