En 1897, Bruxelles organise une exposition universelle où les pays présentent ce qu’ils font de mieux… La Belgique y expose notamment le Congo, sa colonie africaine (lire «En savoir plus»). Un village congolais est reconstitué (construit) et quelque 270 Congolais y montrent comment ils vivent.

Le Congo, colonie belge

À cette époque, on ne voit pas les choses comme aujourd’hui. La Belgique pense «civiliser» des «sauvages» en créant des écoles, des entreprises, en forçant les populations locales à adopter la religion catholique…

Au Congo, beaucoup de Belges traitent les Africains comme des êtres inférieurs. Ils les forcent à travailler comme des esclaves et ils ramènent en Belgique des richesses de ce pays (caoutchouc, minerais…).

À l’exposition universelle de 1897, la Belgique montre la population «non civilisée» du Congo. Cela coûtera la vie à neuf Congolais. Deux sont morts pendant le trajet les amenant en Belgique. Sept pendant l’exposition, à cause de notre climat… Ces derniers sont enterrés à proximité du musée.

Un musée

Après l’exposition, le musée créé à Tervuren (Bruxelles) continue à montrer des objets d’Afrique centrale. Ce musée rend gloire à Léopold II, le roi qui règne à cette époque. Les colons belges qui vivent au Congo sont encouragés à ramener des objets pour enrichir les collections du musée.

Depuis les années 1950, le musée présentait les mêmes objets, avec les commentaires et la vision de l’Afrique d’il y a 60 ans… Il était temps de changer!

Après cinq ans de travaux, le musée vient de rouvrir ses portes. Il veut présenter les choses autrement, avoir un regard plus critique sur la colonisation. Il parle aussi de l’Afrique centrale avant les colonies et des défis actuels.

La rénovation du musée rebaptisé AfricaMuseum n’a pas tout réglé. Certains Belges d’origine congolaise trouvent qu’il y a encore beaucoup à faire pour que notre population sache ce que les Belges ont fait dans leur pays.

Le Congo, lui, voudrait récupérer certaines œuvres emportées par les Belges ainsi que des archives, comme des cartes des richesses du sous-sol congolais. Cela devra faire l’objet d’accords entre les deux pays.