Le 10 décembre, les représentants de 150 États se sont rassemblés à Marrakech, au Maroc (nord-ouest de l’Afrique). Ils ont confirmé qu’ils étaient d’accord de signer un texte officiel appelé Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière. Parmi eux, la Belgique.

Les migrations ont toujours existé: de tout temps, des gens ont quitté leur lieu de vie pour aller s’installer ailleurs. Mais avec les guerres, la pauvreté, le réchauffement climatique, le développement des moyens de déplacement et des technologies (Internet, smartphones…), les migrations vont sans doute se multiplier de plus en plus. Cela ne se passe pas sans problèmes: des personnes ont peur des étrangers, des pays ferment leurs frontières et refusent d’accueillir des gens venus d’ailleurs, des migrants meurent sur la route de l’exil, d’autres ne parviennent pas à trouver un nouveau lieu de vie…

Un Pacte mondial

Pour tenter de trouver des solutions, un texte a été écrit sous l’autorité de l’ONU (Organisation des Nations unies, qui réunit presque tous les pays du monde et qui essaie de défendre la paix sur Terre). Ce texte de plus de 40 pages a été écrit après des mois de réflexion, de débats… Il donne des principes (idées de base) et des conseils pour que les pays coopèrent (travaillent ensemble) autour de ces questions.

Ce n’est pas un texte contraignant (avec des obligations et des interdictions). Il a 23 objectifs (buts). Il ne dit pas qu’il faut accueillir plus ou moins de migrants. Mais il a pour but, par exemple, de rendre moins dangereuses les routes de migration et de lutter contre les passeurs (ceux qui se font payer pour aider les migrants à voyager et passer les frontières en cachette). Il dit aux États qu’il faudrait s’échanger des informations et s’organiser ensemble pour gérer les situations qui se présentent. Il rappelle que les migrants sont des humains, et qu’ils ont donc des droits, qu’ils doivent être traités dignement (avec respect, humanité)…

Charles Michel a déclaré que la Belgique approuvait ce texte. Pourtant, la N-VA, qui faisait partie du gouvernement (équipe de ministres), n’était pas d’accord. Du coup, la Belgique traverse une crise politique (lire l’autre article de cette page).

Prochaine étape pour ce Pacte: le 19 décembre, les États iront à l’ONU, à New York, pour le ratifier (le signer officiellement).