C’est au travers de l’écriture (journal papier) et du théâtre que la classe de 5e A de l’école du Chant d’Oiseau de Woluwe-Saint-Pierre (Bruxelles) a choisi d’illustrer plusieurs articles. L’article 19 qui parle de la liberté d’opinion et d’expression, les articles 2 et 23, qui défendent l’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que les articles 5 et 9 concernant l’égalité de traitement devant la justice et l’interdiction de la torture.

Les élèves de 5e B, eux, ont choisi de réaliser une édition spéciale du journal télévisé sur les articles 2 et 23, qui prônent (présentent) l’égalité entre tous les humains, l’article contre la torture (l’article 5) et celui qui parle du droit à l’éducation (l’article 26).

Avant de passer aux créations, les élèves ont effectué des recherches sur les thèmes abordés par ces articles de la DUDH (Déclaration universelle des droits de l’homme). Brigitte Vanatoru, leur professeure de citoyenneté, explique: «Les élèves ont effectué un important travail de recherche personnelle sur les droits humains. Ils ont cherché des informations sur Internet, dans des livres, dans des journaux… Ils ont regardé des reportages. Quelqu’un qui travaille pour Amnesty International (une association qui défend les droits humains) est venu en classe parler des droits humains et leur donner des pistes.»

Pauline et Adrien, de 5e A, précisent: «Quand on a effectué nos recherches, on a découvert toutes sortes de situations injustes qui nous ont choqués.»

Des situations dures, de non-respect des droits

Après avoir effectué des recherches, les 5e A se sont lancées dans la création d’un journal sur les droits humains. Elles ont aussi imaginé des courtes pièces de théâtre pour illustrer les situations injustes. Elles ont créé des personnages, imaginé des histoires, écrit des dialogues.

Les situations présentées sont dures mais on sent que les élèves sont déterminés à les dénoncer. Violette et Elias: « Nous, en tant qu’enfants, on se sent impuissants face aux injustices. Tout ce qu’on peut faire, c’est en parler autour de nous, informer, discuter.»

Une des saynètes raconte l’histoire de deux amies qui sont torturées parce qu’elles ne veulent pas voter pour le candidat imposé par le président de leur pays. Une autre présente un régime (gouvernement) extrême où le racisme fait loi et où les migrants ne sont pas les bienvenus. Une troisième pièce de théâtre présente deux familles en miroir: dans l’une, le mari ne respecte pas les droits des femmes, dans l’autre, les droits de chacun sont respectés. Enfin, une dernière saynète raconte l’histoire d’une brillante scientifique dont l’invention est volée par un homme. Les saynètes sont précédées d’une courte présentation qui explique la situation réelle qui les ont inspirées. Elles sont aussi suivies d’une explication sur les droits qui sont bafoués (pas respectés).

Un journal télévisé

Après la phase de recherches sur les droits humains, les 5e B, elles, se sont glissées dans la peau de journalistes pour livrer leurs réflexions et leurs découvertes sur les droits humains. Elles ont concocté (créé) une édition spéciale du journal télévisé (JT). Le principe de l’émission ? Mahalia et Elsa, les présentatrices du JT, reçoivent des journalistes qui ont enquêté sur les droits humains. Différents thèmes sont abordés au cours de l’émission : l’histoire de la Déclaration universelle de l’homme, les droits des femmes, le droit à l’éducation, la torture… L’émission est rythmée par des images qui défilent derrière les enfants sur le TBI (tableau blanc interactif).

L’émission parle de droits bafoués et de situations injustes mais elle comporte aussi des notes d’espoir car elle donne des exemples d’actions menées en faveur des droits humains, chez nous ou ailleurs dans le monde (en Inde, par exemple, où la Gandhiji School offre une éducation gratuite aux enfants pauvres).

Les pièces de théâtre et le JT ont été filmés pour être présentés dans l’école et au concours organisé par l’APNU (voir page 1).

Avec ce projet, les enfants ont appris plein de choses. Ils ont pris conscience de l’importance de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ils ont aussi pris conscience de vivre dans un pays privilégié. Adrien explique: «Nous, en Belgique, même si tous les droits humains ne sont pas toujours respectés, on vit normalement. C’est pas le cas dans d’autres pays. »