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n septembre dernier, le Premier ministre belge, Charles Michel, avait fait une promesse à la tribune de l’ONU (Organisation des Nations unies, chargée de défendre la paix dans le monde). Il avait annoncé que notre pays adopterait le Pacte mondial sur les migrations.

On parle régulièrement des migrants. Dans le monde, une personne sur 110 est déplacée. Beaucoup d’entre elles quittent leur pays pour trouver un travail. Mais les catastrophes naturelles, les guerres, les famines jettent aussi des gens sur les routes de l’exil. Cela veut dire que ces personnes, fuyant un danger, doivent trouver protection ailleurs. Et l’on estime qu’il y aura 140 millions de réfugiés climatiques dans le monde d’ici 2050.

Le but de ce pacte? Mettre les pays d’accord sur certaines idées afin d’aider à une migration «sûre, ordonnée et régulière». Durant des mois, le texte de ce pacte a été discuté.

Mais que dit ce pacte?

Il comprend 23 objectifs (buts) très généraux. Il est question de sécuriser, faciliter et encadrer la migration. Ce texte affirme aussi qu’il faut lutter contre les passeurs (ceux qui font entrer des migrants dans un pays illégalement, sans respect des lois). Il dit aussi qu’il faut garantir à tout migrant, même sans titre de séjour, un traitement digne et humain, dont l’accès aux soins.

Les 10 et 11 décembre, ce pacte sera soumis à la signature des États lors d’une conférence internationale à Marrakech (au Maroc).

Mais on voit que plusieurs pays reculent. Ils déclarent qu’ils n’iront pas à Marrakech. Depuis 2017, les États-Unis se sont retirés du projet. Ils ont été suivis depuis par d’autres pays comme la Hongrie, l’Autriche, l’Australie, la République tchèque, Israël, la Pologne, la Bulgarie, l’Estonie, la Croatie et la Slovaquie. La Suisse et l’Italie restent divisées sur le sujet.

Et la Belgique?

Le Premier ministre s’est engagé à adopter ce texte. Son parti politique, le MR, fait partie du gouvernement fédéral (celui qui dirige le pays). C’est le seul parti francophone du gouvernement.

Parmi les autres partis, tous néerlandophones, les avis divergent (ne vont pas tous dans le même sens). L’Open Vld et le CD&V veulent approuver le texte comme le Premier ministre. Mais pas la N-VA, le parti dirigé par Bart De Wever. Selon la N-VA, ce pacte va trop loin, il craint qu’il ne facilite la migration illégale (que des gens migrent sans avoir obtenu les autorisations officielles).

À l’heure où nous écrivons, ce mercredi 5 décembre, Charles Michel a décidé de demander l’avis du Parlement (assemblée d’élus qui fait les lois). Il dit qu’il ira porter cet avis à Marrakech. De son côté, la N-VA affirme qu’elle votera contre le pacte au Parlement mais que, malgré ce désaccord, elle veut rester dans le gouvernement.

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