En s’inspirant d’un célèbre jeu de société, le Mémory, les élèves ont créé le moyen de jouer à réunir un droit et son devoir.

Voici quelques exemples. Ainsi, si l’on a le droit à une identité, le devoir est de ne pas se moquer du prénom des autres. Autre exemple: si l’on a le droit d’être protégé de la guerre, alors on a le devoir d’accueillir ceux qui y sont exposés.

Leur enseignante, Harmonie Thiry, les interroge: «Je dois prendre soin des jeux qu’on me donne, à quel droit peut-on lier ce devoir?» Les enfants cherchent. Ce n’est pas facile. «Ah oui, c’est lié au droit de jouer et de s’amuser!»

Dans les classes des élèves plus âgés, en 5e et 6e années, le jeu contient aussi des cartes illustrant des droits de l’homme. Les enfants doivent trouver à quel droit de l’homme est lié un droit de l’enfant. «Le plus important pour moi, explique un élève, c’est le droit à la liberté. »

Mais que veut dire «le droit à la vie privée»?

Les enfants citent des droits. Mais ils s’interrogent sur le droit à la vie privée.

«Si on a des informations que l’on n’aimerait pas que tout le monde sache, on a le droit de les garder privées», explique leur enseignante. Les enfants constatent ainsi que leur plumier, leur sac,… c’est aussi leur vie privée. «On n’est pas obligé de dire tout ce qu’on ressent! On a aussi le droit de ne pas être jugé par les autres. C’est le droit au respect. Chacun a des goûts différents mais on doit le respecter.»

Les enfants parlent de l’intimidation. Leur définition? «C’est quand on se met à plusieurs et que l’on dit à quelqu’un qu’il n’est pas pareil.» Selon eux, l’intimidation existe aussi à l’école. Et quand cela arrive, ce n’est pas facile de réagir.

En créant ce jeu, ces enfants ont pu parler de ce qui les touche plus personnellement. Pour l’un, c’est l’injustice, pour l’autre, le droit à l’égalité «quelle que soit la couleur de peau ou la religion.»