Quand on lit les articles de la Déclaration, on prend conscience des inégalités et de l’importance des droits. C’est en tout cas ce qu’affirment les élèves de 6e primaire de l’école de Plancenoit. Après avoir compris qu’il y a 70 ans, on a reconnu des droits à tous les humains… ils ont écouté autrement les informations qui leur parvenaient. «J’ai entendu parler des inégalités de salaire entre les femmes et les hommes» explique une élève. S’ils ont voulu parler de l’égalité, c’est parce qu’ils ont été choqués par le racisme ou parce qu’ils ont appris que des enfants ne peuvent pas aller à l’école car ils doivent travailler, qu’il y a aussi des mariages forcés. «On a vu qu’un homme est égal à un autre. Alors pourquoi y a-t-il de l’esclavage?»

Les enfants discutent aussi sur le fait qu’au tennis, les femmes ne jouent que deux sets alors que les hommes en font trois. Certains évoquent des possibilités physiques différentes. Il y a débat à ce sujet.

Une fille regrette qu’il n’y ait pas de joueuse chez les Diables rouges. « À l’école, il y a quand même des filles qui jouent avec les garçons!» Sandrine Borkowski, leur professeure de cours de citoyenneté, leur a proposé de réaliser une poésie, une chanson, des panneaux,… Les deux classes ont opté pour la chanson.

Toi + moi, ensemble!

Dans une des classes, c’est sur l’air de la chanson de Grégoire Toi+moi que les élèves ont écrit un texte intitulé: Ensemble, on va y arriver. «On y dit par exemple qu’il faut arrêter de juger. Mais ensuite, réussir à le faire, c’est moins facile. Dans la rue, on juge très vite.»

Un garçon explique que ce qui lui a plu avec la chanson, c’est qu’ils ont tous pu choisir les paroles. «Et ça pourrait servir à sensibiliser les plus jeunes. On leur dit qu’il faut combattre ensemble les inégalités. Peu importe la couleur de notre peau, du pays d’où on vient, de nos différences, il faut arrêter de juger.»

Le monde à l’envers

Dans l’autre classe de 6e année, c’est sur l’air de J’ai cherché de Amir que les élèves ont écrit leur chanson intitulée: Le monde à l’envers. Eux aussi, ils ont opté pour le thème de l’égalité. «D’abord entre fille et garçon, explique une élève, car ce n’est pas juste que les garçons puissent faire beaucoup de choses et les filles, rien.»

Les enfants sont choqués par le racisme. Ils parlent de l’apartheid, en Afrique du Sud.

L’apartheid est une forme de racisme qui a été autorisé par la loi en Afrique du Sud. C’est la minorité blanche (les personnes de couleur de peau blanche qui étaient moins nombreuses) qui a fait cela en 1948. Cela a été aboli (supprimé) en 1991.

Les enfants ont choisi le thème de l’égalité car c’est le sujet qui les touche le plus. «On se rend compte que l’on a de la chance d’être ici et que d’autres enfants n’ont pas cette chance-là».

Un enfant prend la parole, il a une couleur de peau plus foncée: «Il y a 70 ans, si j’avais été enfant en Belgique, j’aurais peut-être été discriminé (on m’aurait traité différemment des autres, en ma défaveur).»

Les enfants conviennent que cette chanson sur l’égalité ne va peut-être pas changer le monde, mais si certains l’entendent et décident d’améliorer quelque chose autour d’eux, ça peut les encourager. N’est-ce pas ainsi que des progrès surviennent ?

Pour écouter leurs chansons:

www.lejde.be