Les 33 millions d’habitants de l’État d’Assam en Inde (situé au nord-est du pays) doivent prouver qu’ils sont Indiens depuis plus de 47 ans. S’ils n’y parviennent pas, ils risquent de perdre leur nationalité indienne et de devenir apatrides (sans pays).

L’État d’Assam (et l’Inde aussi) est dirigé par les nationalistes hindous (de religion hindouiste, qui considèrent que seule la culture hindoue est importante). Les autorités de l’État ont organisé ce recensement (le comptage) obligatoire de la population de l’Assam parce qu’elles affirment que des millions de Bangladais (habitants du Bangladesh, un pays voisin de l’Inde) sont entrés illégalement (sans y être autorisés) dans l’État d’Assam depuis que le Bangladesh est devenu indépendant (libre de décider de son sort) en 1971. Selon les nationalistes hindous, ces immigrés représentent une menace pour la culture hindoue.

Près de 4 millions d’Indiens de l’Assam n’ont pas pu prouver qu’ils sont Indiens depuis plus de 47 ans. Parmi eux, il y a surtout des musulmans, ainsi que beaucoup de femmes et d’enfants qui ne disposent pas de papiers d’identité. Dans certaines familles, certains ont pu prouver leur nationalité, d’autres pas.

Ces 4 millions de personnes ont été exclues de la liste de citoyenneté (la liste des Indiens de l’Assam). Elles ont jusqu’au 15 décembre pour faire appel (pour contester la décision). Puis, si elles ne sont toujours pas reconnues de nationalité indienne, elles pourraient être déclarées apatrides. Dans ce cas, elles perdront tous les droits dont bénéficient les Indiens et elles pourraient être chassées du pays.