Le 13 octobre, des habitants du Honduras quittent leur maison et partent sur la route, à pied. Ils veulent fuir la violence et la misère de leur pays. Leur rêve? Aller vivre aux États-Unis, à plus de 4 300 km de chez eux.

Ce trajet ne leur fait pas peur. Ils marchent, montent parfois dans un bus ou un camion pour quelques heures. Puis, ils reprennent le chemin à pied, malgré la chaleur, le froid, la pluie, les blessures et les maladies… Sur la route, des personnes d’autres pays d’Amérique centrale les rejoignent. Ils seraient environ 8 000 actuellement.

No!

Aux États-Unis, le président Donald Trump refuse d’accueillir ces milliers de migrants (personnes qui quittent leur pays pour aller vivre ailleurs). Il parle d’invasion, de criminels, de drogue…

Il envoie 8 000 soldats le long de la frontière (limite entre deux pays) entre les États-Unis et le Mexique. Il les autorise à tirer sur les migrants s’il le faut.

Mais ces discours et menaces ne découragent pas les migrants. Ces hommes, femmes et enfants poursuivent la route. Ils disent préférer mourir en tentant de passer la frontière plutôt que chez eux, à cause de la misère et la violence.

Mexique – États-Unis

Depuis quelques jours, plus de 6 200 migrants sont à Tijuana, un poste-frontière entre le Mexique et les États-Unis. D’autres groupes arrivent. Là, ils sont bloqués puisque la frontière est fermée par des murs, des barbelés, des barrières et des soldats…

Une partie de la population de Tijuana est hostile (opposée) à cette arrivée massive de migrants. Mais des centres sportifs, des refuges et des terrains pour des tentes accueillent les migrants, qui font la file pour s’inscrire comme demandeurs d’asile (personnes étrangères qui demandent à être accueillies). Ces procédures pourraient prendre des mois. Les migrants resteront-ils bloqués là, sans aucune ressource, pendant tout ce temps? Comment vont-ils vivre, manger, se soigner…? Comment gérer les tensions avec la population locale? Et, si certains migrants veulent forcer le passage, que va-t-il se passer? La situation est vraiment délicate.