L’Italie fait partie, comme la Belgique, de l’Union européenne (UE). Les 28 États de l’UE ont des liens très étroits. Les citoyens européens et les marchandises circulent facilement d’un pays à l’autre. Les échanges, notamment économiques, sont nombreux… et 19 de ces États ont même adopté une monnaie commune: l’euro.

Pour que cette Union puisse fonctionner, les pays qui en sont membres ont établi des règles communes. Une série de règles sont ainsi liées à l’Union économique et monétaire. Elles limitent les libertés de chaque pays, comme toutes les règles… Mais elles permettent aux économies de chaque pays d’être plus fortes, puisque liées aux économies des 28.

Le budget italien

D’après ces règles, les États de l’UE doivent présenter leur budget chaque année. Autrement dit, ils doivent expliquer leurs prévisions économiques, leurs objectifs et les moyens de les atteindre. Tout doit être chiffré, bien sûr: combien vont-ils dépenser, combien espèrent-ils gagner, quels effets les mesures prises auront-elles sur l’économie, le chômage…?

Après avoir analysé le budget de l’Italie, les partenaires européens ont demandé au gouvernement italien de le modifier. Les Européens pensent que le gouvernement italien se trompe dans ses prévisions et que l’Italie va avoir un trop grand déficit (quand on dépense plus que ce qu’on gagne).

De plus, l’Italie a une énorme dette (somme d’argent qu’on a empruntée et qu’on doit rembourser avec des intérêts, un supplément). L’Italie doit rembourser 2 300 milliards d’euros, ce qui représente 131% de son PIB (Produit intérieur brut: la valeur de ce qu’un pays produit en un an). Pour diminuer cette dette, les Européens voudraient que l’Italie prenne des mesures d’austérité (se serrer la ceinture, faire des économies). Le gouvernement italien, lui, refuse et dit qu’il faut au contraire «stimuler» l’économie pour relancer la croissance (augmenter l’activité économique) et ainsi pouvoir faire baisser le déficit et la dette. Il espère également, de cette manière, faire baisser le chômage (en Italie, environ 10% des habitants en âge de travailler n’ont pas d’emploi).

Désaccord

Le gouvernement italien refuse de plier devant les conseils et menaces de l’Europe. Le leader (chef) de La Ligue, parti d’extrême droite (raciste et antieuropéen) qui est au pouvoir, a même lancé un appel à manifester, le 8 décembre, pour dire aux Européens de les laisser faire ce qu’ils veulent.

Les Européens, eux, craignent que la dette et le déficit de l’Italie plongent l’économie européenne dans des difficultés. Si l’Italie dépasse les seuils (limites) prévus dans les textes, pactes et accords européens, des sanctions financières pourraient être appliquées contre l’Italie. C’est sûr, on va encore parler «gros sous» avec l’Italie pendant quelques mois!