Des mammifères qui se portaient bien voici plusieurs dizaines d’années et qui étaient considérés comme communs voient leur nombre diminuer. Ainsi, les populations de guépards et de lions africains ont diminué de 43% (presque la moitié) depuis 1993. La planète compte aujourd’hui 7 000 guépards et 35 000 lions africains. Les populations d’orangs-outans de Bornéo ont chuté de 25% (un quart) ces dix dernières années pour atteindre 80 000 individus. Celles des girafes sont passées de 115 000 individus en 1985 à 97 000 en 2015. Ces chiffres ressortent d’une étude sur la biodiversité menée en 2017 par des scientifiques américains et mexicains.

On peut multiplier les exemples d’espèces en difficulté à l’infini (ours polaires, tigres, poissons…).

La biodiversité diminue sur tous les continents, dans les mers et les océans et dans tous les milieux (forêts, plaines…), y compris dans nos régions. Par exemple, entre 2003 et 2016, la population de moineaux domestiques a chuté de 73% (presque trois quarts) à Paris. Natagora (association qui défend la nature), qui suit l’évolution des populations d’oiseaux chez nous, constate le même phénomène à Bruxelles.

À chacun son rôle

La diminution des populations de lions, de guépards, d’ours polaires ou de moineaux est un drame pour la nature. Comment imaginer la planète sans eux? La disparition de petites bêtes comme les vers de terre est moins visible mais c’est tout aussi catastrophique pour la nature. Pourquoi?

Dans un écosystème (système formé par des êtres vivant dans un habitat), chaque être vivant, plante et animal (même les plus petits), joue un rôle. Il est lié à d’autres organismes vivants qui vivent au même endroit et il rend service à l’environnement. Exemples:

Les végétaux utilisent la lumière du soleil pour fabriquer les sucres dont ils se nourrissent à partir d’eau et de gaz carbonique. C’est la photosynthèse. Ils puisent l’eau du sol par les racines et captent le gaz carbonique dans l’air. La photosynthèse sert aussi à maintenir une atmosphère (l’air) respirable pour les autres êtres vivants, dont les humains. En effet, en effectuant la photosynthèse, les plantes captent du gaz carbonique et libèrent de l’oxygène dans l’air.

Les plantes nourrissent des animaux herbivores (qui mangent des végétaux) qui eux-mêmes servent de nourriture aux carnivores (mangeurs de viande). En se nourrissant d’herbivores, les carnivores rendent service à l’environnement. S’il y a trop d’herbivores à un endroit, la végétation diminue.

La chaîne de la vie

Dans un milieu (un habitat), les espèces dépendent les unes des autres et chacune est indispensable à la bonne santé de l’environnement.

Si les conditions de vie changent dans le milieu (sécheresse, pollution…), des espèces peuvent disparaître. Leur mort menace la survie d’autres espèces qui vivent au même endroit. Après un certain temps, le milieu ne sera plus en équilibre et fonctionnera de plus en plus mal. Il y aura de moins en moins de vie. Exemple: en creusant leurs galeries dans le sol, les vers de terre aèrent la terre et facilitent l’infiltration (la pénétration) de l’eau dans le sol. Si les vers de terre disparaissaient, les plantes manqueraient d’eau et pousseraient moins bien. Du coup, les herbivores n’auraient plus assez à manger et les plantes cultivées par l’homme pour se nourrir pousseraient moins bien.