En 2011, la colère gronde en Libye (nord de l’Afrique). Ce pays est dirigé par le président Mouammar Kadhafi, un dictateur (il dirige le pays d’une main de fer).

L’ONU (Organisation des Nations unies, qui essaie de défendre la paix dans le monde) prend des mesures contre Kadhafi. Il est notamment décidé que les avoirs libyens qui se trouvent dans toutes les banques du monde doivent être «gelés». Kadhafi n’a donc plus accès à l’argent qu’il a placé à l’étranger, puisque tout est bloqué.

Le 20 octobre 2011, Kadhafi est tué. Le gel de ses avoirs reste d’application, car on ne sait pas qui pourrait puiser dans cet argent et dans quels buts. En effet, depuis 2011, la Libye vit dans le chaos et la violence.

Et la Belgique?

Une enquête a été ouverte par la justice belge pour en savoir plus sur l’origine de l’argent que Kadhafi a placé dans les banques belges. Cet argent pourrait être de l’argent «sale», obtenu de manière illégale (contraire aux lois). Problème: il ne resterait que 5 des 14 milliards d’euros!

L’ONU a donc mené sa petite enquête et a rendu un rapport en septembre dernier. Depuis, au Parlement, les discussions sont vives. Des questions sont posées aux deux ministres concernés (les banques ne pouvaient pas dégeler l’argent sans l’autorisation du ministre des Finances). La Belgique a-t-elle laissé partir de l’argent gelé vers la Libye? Cet argent pourrait-il avoir permis d’acheter des armes pour des milices (groupes armés qui sèment la violence)? Pourrait-il avoir été utilisé dans des trafics d’êtres humains, du terrorisme…?

Ce sont des soupçons très graves. L’ONU et la justice exigent des explications.