Dans le 12e tome de la série à succès, Léa Olivier, 17 ans, part en voyage scolaire à Paris. Pour cette jeune Québécoise, de Montréal, c’est la réalisation d’un vieux rêve! Ce voyage clôturera aussi ses années dans l’enseignement secondaire. Chaque instant est important. Le bel Alex comprendra-t-il cela et se décidera-t-il à lui ouvrir son cœur? Et Marilou, sa meilleure amie, sa complice qui vit si loin d’elle, va-t-elle se remettre de sa récente rupture avec JP?

L’auteure, Catherine Girard-Audet, a voulu écrire une série réaliste à laquelle les jeunes allaient pouvoir s’identifier. Elle a donc décidé de puiser dans ses propres souvenirs. C’est ce qu’elle a expliqué à Éléanore, 10 ans et Lola, 13 ans, deux lectrices belges venues la rencontrer à Sambreville (province de Namur) pour la sortie de ce 12e tome.

Éléanore: D’où vous vient cette passion de l’écriture?

Dès l’âge de sept ans, j’ai commencé à écrire des petites histoires. J’ai toujours aimé ça mais je n’imaginais pas que j’en ferais une carrière!

Éléanore: Et qui vous a inspiré ces personnages?

Tous les personnages sont inspirés de gens que je connais. Pour Marilou, c’est la fusion entre trois de mes meilleures amies. Les personnages masculins sont des amis, des ex ou des garçons auxquels j’ai rêvé. Il y a un peu de fiction (des choses inventées) mais c’est très inspiré de ma vie.

Lola: Pourquoi avoir choisi une ado comme héroïne ?

Avant d’écrire Léa Olivier, j’écrivais, depuis trois ans, un guide pratique qui s’intitulait «l’ABC des filles». J’ai aussi assuré la traduction (anglais-français) de nombreux livres: Dora, Bob l’Éponge, Garfield, Spiderman… Je pense que «j’ai fait ma plume» en traduisant ces livres pour jeunes. Je crois aussi que je suis encore une ado dans ma tête!

Lola: Quel personnage préférez-vous?

Si je ne réponds pas Léa, ça va être étrange ! (rires) D’autant plus que Léa, c’est un peu moi. Mais j’aime beaucoup aussi Marilou, elle a du caractère et forme un bel équilibre avec Léa. J’aime aussi énormément Jeanne. Elle m’a été inspirée par Anne-Marie, une amie que j’ai connue en arrivant à Montréal. Elle était très populaire à l’école. Moi, j’avais de super bonnes notes et une coupe de cheveux «au bol», sans style. Anne-Marie ne s’est pas préoccupée de mon look. Elle m’a aidée en anglais et nous sommes devenues amies. C’est quelqu’un qui avait sa propre opinion et qui ne faisait attention ni aux gangs (bandes de copains), ni aux nunuches (filles stupides).

Lola: Quel livre avez-vous préféré écrire?

Le 4 e tome, Angoisses. J’ai raconté le camp scout auquel j’avais participé avec ma cousine. On s’était perdues dans le bois et j’avais été malade. C’était pire qu’un camp de survie, j’angoissais! Il y avait un gars, Koala timide, qui me regardait avec de grands yeux. Alors que, moi, je voulais le moniteur de 17 ans. En écrivant ce qui ce qui m’était arrivé, j’ai réalisé que c’était drôle!

Les BD sur la série ont-elles amené un autre public?

Ludo Boreck: On s’est demandé si des garçons allaient venir vers la série par la BD. C’est en partie le cas mais, comme pour les romans, ce sont principalement des lectrices.

Catherine Girard-Audet: Je ne m’y connaissais pas en BD. J’ai appris! C’est Ludo qui dessine, Alcante qui scénarise et moi, je retravaille les dialogues. Là, on est sur le 7e album. Mais il faut deux tomes de BD pour raconter un tome du roman. La BD, ça donne quelque chose d’inédit aux lectrices qui connaissent bien Léa Olivier. Ce n’est pas un complément, il y a des choses inédites, que l’on ne raconte pas dans le roman. De même, pour le moment, j’écris un hors-série sur Félix, le frère de Léa mais on y verra Léa. Ce sera comme un «Léa Olivier» tout en étant une aventure à part.