On les appelle les gens du voyage car ils ont l’habitude de se déplacer en roulottes, en caravanes, en mobil-homes. Ils changent de lieu régulièrement. C’est à Pont-à-Celles (dans la province de Hainaut) que nous sommes allés à leur rencontre. Ce jour-là, Zoé Serretti montre aux enfants une carte du monde. L’animatrice est envoyée par le Centre de Médiation des Gens du Voyage et des Roms. Autour de la table, il y a des enfants âgés de 8 à 11 ans. Chacun a des feuilles d’exercices. L’ambiance est joyeuse.

Zoé précise: «Tous les enfants viennent me voir parce qu’ils le souhaitent, ils ne sont pas obligés. Ce que je leur propose, c’est plutôt un genre d’école de devoirs.»

Kezil, 11 ans, explique: «L’hiver, je serai à Montargis (une ville du centre de la France). Nous avons une maison là-bas et l’école est en face.»

Sacha, 8 ans, passera, lui, l’hiver à Paris. «Nous avons un chalet. Je vais aussi à l’école là-bas». D’autres enfants ne vont pas à l’école. D’autres encore suivent des cours par correspondance ou font l’école à domicile (chez eux).

L’animation mobile

Zoé vient à leur rencontre deux fois par semaine. Les enfants sont trop nombreux pour être tous accueillis en même temps dans le mobil-home. Zoé organise donc une séance de travail le matin et l’autre l’après-midi. «Depuis peu, nous avons cinq tablettes. Je leur mets aussi des exercices, ils aiment ça », explique-t-elle. Cette semaine, ils sont 14 mais on verra la semaine prochaine s’ils seront encore à Pont-à-Celles ou s’ils seront ailleurs. J’irai de toute façon jusqu’à eux.»

Les enfants présents se connaissent bien. Plusieurs d’entre eux sont de la même famille (frères, sœurs, cousins, cousines). «Nous sommes des voyageurs, expliquent-ils. Quand nous serons grands, nous vivrons aussi dans une caravane, peut-être en ayant également une maison

Kezil, 11 ans, explique que, d’ici quatre mois, elle aura sa petite caravane personnelle. Chez les gens du voyage, à environ 12 ans, l’enfant s’installe dans une petite caravane, seul, à côté de sa famille.

Quel métier aimeraient-ils avoir? Sacha se voit bien violoneux, comme son grand-père. «Je réparerai des violons que j’achèterai dans des salons d’antiquaires (marchands d’objets anciens).» D’autres se voient bien chanteur d’airs religieux, vendeur de matelas et de parfums ou encore ballerine.

Envie de mieux connaître les gens du voyage? Une valise pédagogique contenant des articles, un film, de la musique peut être demandée au centre de Médiation des Gens du Voyage et des Roms en Wallonie.

http://cmgv.be/pedagogique