Descendre à 25 m, c’est possible dans l’ardoisière de la Morépire. L’escalier raide et bien sécurisé nous mène dans les profondeurs des galeries qui ont toutes été creusées par l’homme.
C’est en 1889 que la mine a démarré son activité. Elle s’est poursuivie durant près de 90 ans. Les mineurs, appelés «scailtons», ont creusé la roche, appelée schiste. Leur but ? Ramener à la surface des blocs de roche et en faire des ardoises, c’est-à-dire des feuilles de roche, qui serviront à couvrir les toits de bâtiments.
L’ardoisière de la Morépire fait 400 m de long. Dans cette mine, il y avait trois étages différents: à 25 m, à 45 m et à 60 m.
Au cours de la visite, on découvre différentes salles. Chacune a la forme d’un cube, d’environ 20 m de côté. Pour creuser ce grand espace, il a fallu, pour chaque salle, entre 10 et 15 ans de travail quotidien.
Mais comment se déroulait le travail?
La roche devait être travaillée pour arriver à en faire des ardoises fines et bien plates. Les morceaux de roche qui avaient des défauts (des plis, des irrégularités) étaient écartés. Au final, 10 à 30% seulement de la pierre abattue était utilisable.
Lors de la visite, on voit comment se déroulait cette technique d’abattage de la roche. On en comprend les raisons. Le travail était dur, les mineurs œuvraient quasiment dans le noir et portaient de lourds blocs sur le dos.
La visite se déroule dans cet univers où le taux d’humidité est proche de 100% et où la température se maintient tout le temps à 10-12 °C. Ce sont des conditions idéales pour que la pierre ne gèle pas, ne sèche pas. Sans cela, on n’aurait pas pu la tailler en fines feuilles, en ardoises. On parcourt un kilomètre dans ces lieux chargés d’histoire. On imagine, grâce à des mannequins en situation, la vie des scailtons et le travail nécessaire pour obtenir les ardoises que l’on retrouve une fois remonté à la surface.
Une visite marquante, vivante, qui permet de voir autrement les toits d’ardoises qui caractérisent la région. Une super découverte!
Envie de vivre une «Journée du mineur» ? C’est possible pour les écoles. Le site est ouvert toute l’année.
