La boxe? Ces enfants âgés de 6 à 14 ans en parlent avec intérêt. C’est d’ailleurs au milieu de sacs de boxe, juste à côté d’un ring, dans la salle de KS Martial Sports, à Perwez (Brabant wallon), que le cours a lieu.

Mais ce qu’ils viennent apprendre ici, c’est d’abord à bien se défendre. Khalid Ouissaaden (qui n’est pas la personne sur la photo) leur explique: «Nous allons faire des exercices qui vont développer votre concentration, votre façon de bouger et votre confiance en vous. La confiance aide à réaliser beaucoup de choses!»

Il leur rappelle qu’ils sont là pour apprendre à se défendre. «Parfois, il faut aussi se défendre de soi-même. Car nous avons tous des émotions (tristesse, colère, peur…) qui peuvent nous conduire à mal réagir. On va donc aussi apprendre à gérer ça.»

L’avez-vous vu dans Dragon Ball?

Cette fois, les quinze enfants se placent en cercle. L’entraîneur les interroge: «Quand pensez-vous devoir vous défendre ?» Les enfants parlent de disputes, de personnes qui attaquent ou sont agressives.

Khalid Ouissaaden écoute et insiste: «On ne résout rien en criant et en étant violent. Les superhéros sont des êtres qui défendent les autres. Et le premier réflexe en cas d’attaque, c’est de mettre sa garde (les bras positionnés devant soi comme si on avait un ballon dans les mains). Vous l’avez vu dans Dragon Ball? Surtout ne fermez pas les yeux et ne vous mettez pas en retrait.»

L’entraîneur montre aux enfants comment attraper le bras de l’agresseur et puis glisser sa jambe pour le faire basculer. Certains enfants pensent devoir mettre de la force dans leurs gestes. «C’est inutile, pensez plutôt technique», insiste Khalid Ouissaaden. Chaque enfant doit faire l’exercice avec le professeur. Le rythme d’exécution s’accélère, il faut maintenir son attention et chacun se motive à réussir.

Et si l’agresseur est plus fort?

Mais que peut-on faire si l’on a face à soi quelqu’un de beaucoup plus fort ? «Si la personne vous attrape par l’épaule, utilisez votre pied pour la repousser.» Chaque enfant teste cette nouvelle stratégie avec l’entraîneur. «Il faut être prêt», constate un enfant qui sent bien que tout se joue dans les premières secondes.

Finalement, en une heure, chacun aura déjà appris pas mal de choses. «Une heure, ce n’est pas assez!», s’exclame un garçon. Le cours se termine à nouveau en face à face individuel avec l’entraîneur. Il salue l’enfant, l’encourage ou le félicite pour le travail réalisé. Bientôt, les enfants utiliseront les gants pour travailler au niveau de la frappe pied poing.