Il existe plusieurs façons de produire de l’électricité: avec des centrales qui fonctionnent au gaz, avec des éoliennes, avec le mouvement de l’eau (moulins à eau, centrales hydrauliques, …), en récupérant l’énergie dégagée par des matières qui se décomposent…

En Belgique, l’outil qui produit le plus d’électricité, c’est la centrale nucléaire. Nous en avons deux. Une d’elles se trouve à Doel (Flandre-Orientale). Elle compte quatre réacteurs (unités de production). L’autre centrale se situe à Tihange (province de Liège) et possède trois réacteurs. En 2017, ces sept réacteurs nucléaires ont produit près de la moitié de notre électricité.

Que se passe-t-il?

Nos centrales nucléaires sont vieilles. Elles ont entre 33 et 43 ans. Or, le nucléaire est une technique qui doit être utilisée avec beaucoup de prudence et de rigueur car, en cas d’accident ou de problème, cela peut être dangereux. Il faut donc régulièrement arrêter les réacteurs pour réaliser des inspections et des travaux d’entretien. Il faut également les mettre à l’arrêt en cas de panne, de pépin technique…

En ce moment, des réacteurs sont à l’arrêt parce qu’on doit réaliser des travaux de réparation ou des entretiens. Actuellement, seuls Doel 3 et Tihange 1 fonctionnent. Mais ce dernier devra lui aussi subir un entretien du 20 octobre au 29 novembre. Pendant cette période, un seul des sept réacteurs nucléaires belges produira donc de l’électricité. Évidemment, si on découvre des problèmes qui demandent des réparations plus importantes sur Tihange 1, la mise à l’arrêt devra se prolonger…

Beaucoup de spécialistes pensent que nous pourrions manquer d’électricité.

Quelles solutions?

Pour combler les manques, la Belgique peut fabriquer de l’électricité avec d’autres moyens de production existants, mais ils sont insuffisants.

Elle peut acheter – sans doute à un prix élevé – de l’électricité aux pays voisins… s’ils n’utilisent pas eux-mêmes toute leur production à ce moment-là.

Quoi qu’il en soit, tout cela risque bien de ne pas suffire, surtout s’il fait très froid et qu’on a un grand besoin de chauffage.

L’ambiance était tendue cette semaine autour de la ministre de l’Énergie. Certains lui reprochaient de ne pas avoir prévu cette situation et de ne pas prendre les mesures nécessaires. Ces débats resteront électriques encore quelques semaines…