Faire un journal ou un site d’informations coûte cher. De nombreuses personnes sont nécessaires et il faut des bâtiments, des voitures, le papier sur lequel on va imprimer le journal, l’électricité, le chauffage, les téléphones, les ordinateurs et leurs programmes…

Comme les autres groupes de presse, les Éditions de l’Avenir ne gagnent plus assez d’argent pour tout cela. Les ventes de journaux baissent parce que beaucoup de gens ne lisent plus les journaux et veulent s’informer gratuitement sur Internet, à la radio, à la TV… Les annonceurs réduisent leurs budgets (argent) publicitaires ou préfèrent utiliser Internet pour faire connaître leurs produits. Résultat: pour la deuxième année consécutive, les Éditions de l’Avenir perdent de l’argent.

Un quart du personnel

La direction a donc un plan. Elle veut, entre autres, réduire le personnel d’un quart. Un travailleur sur quatre va donc perdre son emploi.

Cette nouvelle inquiète. Les employés se demandent qui va perdre son travail. Mais ils se demandent aussi comment ils vont pouvoir continuer à faire un travail de qualité en étant moins nombreux.

Les journalistes, notamment, sont déjà sous pression. Chercher et vérifier les informations puis les écrire en choisissant les bons mots pour être bien compris, pour que l’information soit correcte et agréable à lire, cela prend du temps! Or, fournir une information fiable et de qualité est essentiel pour la société!

D’autres inquiétudes

D’autres projets inquiètent. La direction a décidé que le journal L’Avenir sera bientôt imprimé sur les rotatives (grosses machines pour imprimer un journal) de Rossel, le principal groupe de presse concurrent. Beaucoup s’interrogent sur les raisons et les objectifs qui ont guidé ce choix.

Autre inquiétude: l’Avenir devra, d’ici janvier, changer de format. Les pages seront plus grandes. Cela veut dire qu’il faut refaire la mise en page et adapter les programmes informatiques des journalistes en six semaines, alors qu’idéalement, ce travail colossal prend de 12 à 18 mois. De plus, des enquêtes montrent que les lecteurs préfèrent un journal plus petit…

Pour le personnel des Éditions de l’Avenir, mais aussi pour les lecteurs, ces décisions sont difficiles à accepter. Mercredi 24 octobre, les journaux du groupe contenaient 25% d’espace blanc sur toutes leurs pages.