En arrivant à Saint-Nicolas (Liège), impossible de rater les terrils. Mais c’est quoi, un terril? Anne Riga, une animatrice de La Maison des Terrils, interroge les 18 enfants de l’école du Sacré-Cœur de Glons. «Ici, il y avait une mine dans laquelle on extrayait du charbon, dont on se servait notamment pour se chauffer. Mais, en creusant le sol, on enlevait aussi de la terre et des pierres qui, au fil du temps,ont été entassées et ont formé un terril.»

Cela fait 52 ans que la mine a cessé toute activité. La visite démarre au pied du terril. Anne invite les enfants à chercher du charbon. La récolte est variée. Si certains mettent la main sur des morceaux de charbon, d’autres trouvent aussi du schiste, du grès,… Elle leur explique chaque pierre, leur permet de reconnaître la différence. Le charbon est noir, il brille et il est plus léger qu’une autre pierre.

La promenade démarre sur un sentier gagné par la verdure. La première plante, appelée plante pionnière (celle qui pousse la première) est l’oseille en écusson. Anne invite les enfants à en goûter les feuilles qui, bien entendu, sont comestibles (peuvent se manger). L’acidité de la feuille amène plus de salive dans la bouche.

Voir le stade du Standard!

En grimpant sur le terril, Anne propose aux enfants de se situer par rapport au Soleil. Ils remarquent qu’un flanc du terril reçoit peu de rayons et qu’une végétation différente y pousse. Mais quels sont les arbres présents? Les enfants vont cueillir délicatement des feuilles et les identifient. Au fil de la visite, les jeux s’enchaînent, permettant aux enfants de goûter, sentir et même de découvrir la nature les yeux bandés! Comme guide nature, Anne leur apprend qu’on peut trouver là des orvets, ces curieux animaux de la famille des lézards («des lézards sans pattes»), qui sont inoffensifs pour l’homme. Au sommet du terril, la vue est impressionnante. «On voit le stade du Standard!» s’exclame une fille. Le stade rouge de Sclessin est bien visible, en effet.

Équipés de boîtes loupes, les élèves cherchent des criquets, des bourdons, des chenilles… «Je n’ai plus envie d’arrêter», s’exclame une élève. En redescendant, les enfants reçoivent une feuille qui comprend une partie collante sur laquelle ils peuvent fixer fleurs, feuilles et autres trouvailles. Des œuvres d’art qui vont faner mais, dans la nature, tout est bien appelé à évoluer, non ?

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