Le vignoble (terrain planté de vignes) du Chenoy est situé à Émines, près de Namur. Il s’étend sur 10 ha (1 ha, c’est un hectare, un carré de 100 m de côté) autour d’une ancienne ferme des années 1700.

Il a été planté en 2003 par Philippe Grafé. Le domaine compte environ 42 000 ceps ou pieds de vigne de différents cépages (variétés). Environ sept hectares produisent du raisin noir, tandis que les trois autres hectares sont consacrés au raisin blanc.

La saison des vendanges

Ce 13 septembre, on vendange au domaine. Les 6e primaires de l’école Sainte-Jeanne de Chantal de Woluwé-saint-Lambert (près de Bruxelles) participent ce jour-là à la récolte. Cette année, à cause de l’été sec et ensoleillé qui a régné sur nos régions, le raisin est mûr plus tôt que d’habitude.

Les enfants sont accueillis au domaine par Philippe Grafé, le viticulteur (qui cultive la vigne pour produire du vin). Il les emmène au milieu des vignes: «Vous allez vendanger du Merzling. C’est un cépage créé en 1960 en Allemagne par croisement (quand on s’arrange pour que des plantes de variétés différentes se reproduisent entre elles). Le Merzling résiste naturellement aux maladies. Il est bien adapté à notre climat et il produit une bonne qualité de vin. On le transforme en vin blanc sec (très peu sucré) ou en mousseux (vin pétillant).»

Au boulot!

Les enfants prennent place deux par deux de chaque côté des plants de vignes. Ceux-ci sont disposés en lignes qui s’étirent sur plusieurs dizaines de mètres. Chaque élève est équipé de gants, d’un sécateur (gros ciseaux qui servent au jardinage) et d’un seau. Une fine pluie arrose le domaine. Mais qu’importe la météo, le raisin est mûr. Il doit être récolté.

À l’aide de leur sécateur , les enfants coupent les grappes, d’un beau jaune vert. Elles sont grandes, les seaux se remplissent vite. Tout en travaillant, on goûte le raisin. «Il est délicieux et bien sucré», lance Tina.

Les enfants s’amusent et pourtant, le travail n’est pas de tout repos. Il faut marcher entre les rangs, se pencher pour atteindre les grappes, les couper avec le sécateur, porter et vider les seaux dans des grands bacs. Il faut aussi veiller à ne pas mettre des feuilles dans le seau, à ne couper que les grappes mûres et pas les grappillons (petites grappes avec des grains pas mûrs). Il faut aussi éviter de laisser tomber des grappes sur le sol et ne pas en oublier sur les sarments (branches de vignes). Certaines se cachent sous les feuilles ou sont entortillées dans les fils qui soutiennent la vigne. Philippe Grafé surveille le travail. Il rectifie les gestes, donne des conseils, coupe des grappes oubliées…

La journée se terminera par la visite des installations où l’on fabrique le vin et par un grand jeu dans les vignes.