Jean-Michel Lebrun travaille pour Ipsos. Cet institut de sondage réalise des enquêtes pour connaître les intentions (volontés) de vote de la population à un moment précis. Certaines enquêtes sont commandées par des médias (journaux, TV, radios, sites Internet…), d’autres, par des partis politiques.

«Il y a trois types de sondage, explique Jean-Michel Lebrun.

En face à face: les enquêteurs ont des circuits à suivre, dans certaines rues de certaines villes et villages, et ils doivent respecter des règles précises. On peut aussi interroger par téléphone mais le taux de réponses est moins bon parce que les gens refusent plus facilement de répondre par téléphone. De plus, la plupart des Belges ne sont plus joignables sur un téléphone fixe, avoir les numéros de mobiles est difficile et on n’a pas les numéros par commune. Enfin, il y a des sondages par Internet. Des gens se sont inscrits pour participer de temps en temps à une enquête sur Internet.»

Un échantillon

Combien de personnes interroge-t-on? «Plus on interroge de gens, plus le résultat est précis. Mais c’est impossible de questionner tout le monde. Donc, on interroge un échantillon (une partie des gens). Pour une grande ville, on sonde plus de personnes que pour une petite commune. Pour un sondage national, on va questionner environ 2 500 personnes. Pour une ville de 15 000 habitants, on interrogera +/- 300 personnes.»

Est-ce que les personnes disent la vérité ? «On constate que sur Internet, c’est plus fiable qu’en face à face ou par téléphone. En ligne, les gens ont moins peur de dire qu’ils veulent voter pour un nouveau parti ou pour un parti un peu extrémiste, par exemple. »

Bien sûr, avec un sondage, on ne «sait» pas qui va gagner. Il ne s’agit pas non plus de le «deviner». Un sondage montre les opinions à un moment précis. Mais les électeurs peuvent changer d’avis jusqu’à la minute où ils votent!