Le glyphosate se retrouve dans de nombreux herbicides, dont le Roundup, vendu par la société américaine Monsanto. Depuis plusieurs années, on se demande si ce produit chimique est dangereux ou pas pour la santé et l’environnement. Certaines études scientifiques disent qu’il provoque le cancer. D’autres affirment qu’il est sans danger. Certaines personnes veulent l’interdire parce qu’elles sont convaincues qu’il est dangereux ou parce que, dans le doute, elles préfèrent être prudentes. D’autres refusent qu’on l’interdise si l’on n’est pas sûr du danger. Bref, le débat fait rage mais le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé au monde.

Monsanto condamné

Le glyphosate sera-t-il un jour interdit grâce à un jardinier américain appelé Dewayne Johnson?

Ce jardinier a utilisé du Roundup de Monsanto dans le cadre de son métier. Il souffre aujourd’hui d’un cancer en phase terminale (il va bientôt en mourir). Il a porté plainte contre Monsanto car il accuse le glyphosate d’avoir provoqué sa maladie.

Le 10 août, un tribunal de Californie (États-Unis) lui a donné raison. La justice a condamné Monsanto à verser au jardinier la somme de 290 millions de dollars (environ 253 millions d’euros) en guise de dédommagement (pour réparer le tort causé) parce que la firme n’a pas informé sur les dangers du Roundup. Le tribunal estime (pense) que le glyphosate a contribué à la maladie du jardinier. C’est la première fois qu’un tribunal fait le lien entre glyphosate et cancer.

D’autres plaintes

Ce jugement n’est pas très bon pour l’avenir de Monsanto. Des milliers de plaintes contre le glyphosate ont été enregistrées aux États-Unis. Si d’autres tribunaux donnent raison aux plaignants, Monsanto pourrait perdre beaucoup d’argent. Ce jugement peut aussi pousser les autorités de plusieurs pays dans le monde à interdire le glyphosate. Monsanto, qui a été rachetée récemment par la firme allemande Bayer, va aller en appel (demander que l’affaire soit rejugée) car, pour elle, le glyphosate est sans danger.