Depuis le 14 août, une famille avec quatre enfants est enfermée au Centre 127 bis de Steenokkerzeel, en bordure de piste de l’aéroport de Bruxelles-National.

À cet endroit, on a créé des maisons pour des familles en situation illégale (qui n’ont pas d’autorisation de rester en Belgique). Elles peuvent y être enfermées pour une durée pouvant aller jusqu’à un mois, le temps d’organiser leur expulsion du pays.

L’arrêté royal qui date du 1er août précise que la privation de liberté doit constituer une solution ultime (la dernière, après avoir essayé d’autres solutions).

Les familles enfermées sont celles qui ont déjà reçu un ordre de quitter le territoire, mais n’y ont pas donné suite volontairement et celles qui se seraient évadées des lieux d’hébergement ouverts (voir encadré En savoir plus). La première famille est arrivée le 14 août. Elle est originaire de Serbie et il s’agit d’une maman avec quatre enfants âgés de 1 à 6 ans.

Protestations

Cet enfermement suscite beaucoup de protestations. Une campagne «On n’enferme pas un enfant. Point.» a été lancée par la Plate-forme Mineurs en exil et Unicef Belgique. Beaucoup de personnes, d’organisations officielles comme par exemple Myria (le Centre fédéral Migration) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations unies demandent à la Belgique de ne pas enfermer des enfants.

La semaine dernière, des centaines de personnes ont aussi protesté à Bruxelles. Elles ont rappelé que l’enfermement d’un enfant viole (ne respecte pas) ses droits.

Theo Francken, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, se défend et déclare que d’autres familles aussi seront enfermées. Et que le signal est clair : «l’illégalité ne peut être tolérée». Le 21 août, les autorités ont annoncé que la famille allait être expulsée du pays.